Ah ! C'est vous... Excusez mon air ahuri, mais j'ai la digestion difficile. Aujourd'hui, c'est fête ; je l'ai deviné depuis ce matin. Il est des signes qui ne trompent pas : mon patron qui s'active autour des fourneaux : et que je pâtisse, et que j'enduise, et les plats qui s'alignent et cette bonne odeur qui s'échappe du four...
Mais que vois-je ? Un gigot ! Ciel... Il ne me reste plus qu'à faire le guet. Non pas pour une chute éventuelle du festin de roi (faut pas rêver...) Non, mon rôle consistera à clamer haut et fort « ils sont là ! Sortez l'apéro ». Ensuite, la patience est la règle d'or. Le nonos, le beau nonos du gigot, ça se mérite. Des fois, j'aurais envie de dire -vous y pensez à ce pauvre chien ?- Mais voici enfin l'heure. Le choix m'étant donné, je vais faire un sort à cet os splendide à l'extérieur. Il ne saurait être question de laisser un reliquat... Vous le savez, il y a tant d'âmes mauvaises qui zieutent mon mets favori... Alors, pas de miettes !
Mais je ne me suis pas présentée : Salsa, bientôt neuf ans. Ne vous fiez pas à l'image. Ici, je suis toute à mon avantage.... parce que la photo n'est pas récente.
Permettez que je présente mes hommages à Ulysse, nous partageons les mêmes loisirs ; il arrive qu'on m'emmène en randonnée, mais jamais en compagnie, je ne suis pas modérateur, moi !
Mais finissez d'entrer (chabas d'entra comme on dit en Limousin).
Je l'avoue, de longue date, j'ai un contentieux avec Gastounet, il y a parfois explication des gravures. Carlita ? L'oie, c'est normal, elle cause, mais son compagnon le jars dit Gastounet, ne vous y fiez pas : c'est une carne ! Figurez-vous qu'un jour, il m'a saisi un oreille et j'ai du courir vingt mètres avant qu'il ne lâche prise ! Fort heureusement, le patron avait oublié son APN. Sans vergogne,le coquin, il aurait posté l'image.
Il y a aussi Grisou, mais comme vous le voyez, c'est un intellectuel comptable : au scrabble, il compte les points...
Allez, le bonjour chez vous !