Je ne me sentais pas pour les 16 kilomètres de la balade manquée de dimanche. En cette première journée de chaleur estivale, j’ai préféré jouer la facilité en refaisant un circuit proche de chez moi et de 10 kilomètres seulement. J’ai eu tort : c’est un circuit de plaine, sans rien pour faire un peu d’ombre. Mais ça a un avantage : j’ai beaucoup transpiré. Comme c’est un des buts de mes promenades, eh bien c’est gagné.
Avant de vous raconter cette promenade, je ne résiste pas au plaisir de vous montrer le genre d’ambiance, chez moi, dans la matinée. Sympa, non ?
Le départ de cette balade se fait auprès de la mairie de Guichainville, joliment décorée. Je pense que le pressoir en avant plan sera semé bientôt :
La municipalité a transformé un terrain non utilisé en parcours de vélo-cross. Lorsque je suis passé là, de nombreux jeunes comparaient leurs performances. On peut constater que les jeunes ont aménagé le décor à leur manière :
Un peu plus loin, par un interstice dans une clôture, j’aperçois une dame en tenue légère. Zoom à fond, je joue les paparazzis :
Regarde, Sandrine, j’ai fait cette photo pour te montrer qu’on pourrait très bien se trouver en Champagne Humide. C’est aussi plat que chez toi :
Plusieurs fois dans l’après-midi, nous serons survolés par cet avion, un Falcon de l’armée française qui sert pour les voyages des membres du gouvernement, ou comme avion de liaison pour des gros pontes militaires. Il fait manifestement des « tours de piste » sur la base d’Evreux, toute proche :
Au sortir de Guichainville, nous empruntons le parcours d’une ancienne voie romaine. Le village que vous apercevez au fond est celui où j’habite. Ulysse, à chaque arrêt, se couche. Il n’est pas très en forme et a du mal à prendre le rythme de la marche :
Nous passons à La Haye-Bérou dont le château sert de centre d’accueil spécialisé pour des handicapés moteurs. J’ignore tout de l’histoire de ce château :
Un champ de méteil. Il s’agit de forment et de seigle qui, cultivés ensemble, donneront un aliment pour du bétail. Sandrine, je ne dis pas de bêtise ?
Nous passons à proximité d’un élevage en batterie de volailles. Penser à la vie complètement stupide des milliers d’animaux qui sont dans ce bâtiment me révolte. D’autant qu’il n’y a aucun enclos, ce qui signifie que les bêtes ne sont jamais relâchées pour au moins pouvoir courir de temps en temps. Un peu plus loin, le vent nous apportera des effluves provenant de ces bâtiments et qui n’ont rien d’appétissant :
Comme je vous l’ai dit, il n’y a pas d’ombre sur ce parcours. Lors d’une halte pour boire (Ulysse et moi), il se construit un nid en bordure d’un champ de colza pour se rafraîchir :
Mais plus loin, le soleil est caché derrière un voile de nuage. De plus, nous sommes sur un de ces chemins herbeux sur lesquels il adore gambader. Il ne s’en prive pas :
Le long d’une petite route, j’ai vu de jolis chardons que j’ai voulu photographier. Juste à ce moment là, un bourdon est venu butiner. J’ai concentré la prise de vue sur lui :
Mais j’ai quand même photographié le chardon. Je le trouve très élégant :
Alors là, une explication. L’usine que vous voyez au fond est une usine d’incinération d’ordures de la ville d’Evreux. Elle a été construite sur le territoire de la commune de Guichainville. Autrement dit, la municipalité de ce village a autorisé cette construction, en contrepartie de quoi elle reçoit désormais des recettes fiscales.
Néanmoins, une association de défense s’est constituée à Guichainville, certaines personnes protestant contre la construction de l’usine. Je ne prends pas parti, je ne critique personne.
Mais regardez bien la photo : en premier plan, vous voyez une maison en construction. Eh bien je vous fiche mon billet qu’une fois installé là, le propriétaire de la maison ira s’inscrire à l’association pour protester contre la présence de l’usine. On parie ?
La dernière partie du parcours nous amène à cheminer entre les premières maisons de Guichainville et un champ de petits pois. Dans ma jeunesse, les petits pois étaient des plantes grimpantes qu’on cultivait sur des claies de bois. Aujourd’hui, sans doute à la suite de manipulations génétiques savantes, les petits pois se cultivent au sol et se ramassent à la moissonneuse, comme tout le monde :
Le long d’une clôture, je remarque des iris blancs, ce qui est assez rare. Certains disent que la fleur de lys, emblème de la royauté française, serait en réalité un iris stylisé :
Je ne pensais pas avoir autant de choses à raconter au sujet de cette promenade somme tout assez banale. Mais ici, ça s’appelle « libre-écriture » et c’est moi le patron. Alors j’en profite (hihihi !)