Annick, mon épouse, n’a pas rechigné (ou très peu, car c’est son caractère) à m’accompagner dans la balade que je lui proposais : parcourir le sentier en haut des falaises près d’Etretat, et rester là bas pour dîner. Le temps ne laissait aucun doute et la journée serait agréable.
J’ai commencé par demander au gps de nous emmener là bas en passant par le chemin le plus court. Et j’ai suivi scrupuleusement ses indications. Du coup, on est passés sur des petites routes de campagne que, j’en suis sûr, même les habitants du coin ne prennent pas pour aller dans cette direction. Peu importe, nous sommes arrivés quand même. Grimpés en voiture jusqu’au haut de la falaise, nous pouvons admirer la vue générale sur la plage et la Dent du Diable :
De l’autre côté, on aperçoit les falaises et la blancheur de la craie dont elles sont composées :
Et voici le sentier littoral. Il part en réalité du Havre et va… je ne sais pas, mais loin :
Avant de partir, un coup de zoom sur la Dent du Diable. Maurice Leblanc, dans un ses romans dont le héros est Arsène Lupin, a imaginé que cette aiguille était creuse, l’intérieur servant de repaire au gentleman cambrioleur, repaire dans lequel il aurait entassé le fruit de ses œuvres :
Les falaises, en moyenne, font 100 mètres de haut. Des éboulements s’y produisent assez régulièrement. Du coup j’ai très rarement lâché Ulysse sur le sentier. Quand même de temps en temps, lorsqu’une végétation suffisamment abondante nous séparait du précipice. Il a d’ailleurs l’habitude de rester toujours dans les chemins :
En revenant vers la voiture, nous croisons deux dames qui, manifestement, veulent absolument profiter de leur promenade pour bronzer. Toutes deux ont retiré leur corsage (celle de gauche est en soutien-gorge, le sous-vêtement, pas un maillot de bain), celle de droite a même relevé sa jupe. Heureusement pour elles, le ridicule ne tue pas :
Nous avons vu ce rocher côté soleil et il ne nous a pas particulièrement frappés. Au retour, alors qu’on le voit à contre-jour, on voit clairement la forme d’un éléphant qui tremperait sa trompe dans la mer. Surprenant :
Après cette marche (courte, on a dû faire 3 kilomètres tout au plus), on est descendus le long de la plage pour boire une bière. La plage, de galets, sert également de port à de petits bateaux de pêche. J’ignore si ce sont des pêcheurs professionnels, mais je doute qu’ils puissent vivre uniquement des revenus que procurent ces petits bateaux :
Depuis le toit d’une construction proche, une mouette observe les promeneurs longeant la plage :
Nous sommes ensuite remontés en haut de la falaise : je voulais photographier le coucher de soleil. Mais, renseignement pris, ce coucher n’aurait lieu qu’à 20h34 à Paris, donc 20 à 30 minutes plus tard sur la Manche. Tant pis, on reviendra en hiver, lorsque le soleil se couchera plus tôt. On peut néanmoins assister à la rentrée des derniers bateaux de pêche :
Nous avons dîné dans un excellent restaurant. Des huîtres, du poisson, le tout arrosé d’un bourgogne blanc très agréable. En ressortant, je constate qu’un autre restaurant est beaucoup mieux illuminé que celui où on était. Mais si vous allez à Etretat, évitez le : moules frites et fast-food, c’est une usine à bouffe pour touristes sans le sou :
Le site d’Etretat est hyper-protégé. Il n’y aura plus de nouvelles constructions et les constructions existantes ne peuvent être modifiées qu’après de très longues procédures d’autorisation administrative. Comme la ville est petite, encaissée au fond d’une vallée, il y a peu de restaurants et le choix n’est pas très difficile à faire. Et puis nous sommes en semaine et hors saison. Il y a peu de monde et on trouve de la place partout.
Retour à la maison vers 22h30. Un petit coucou sur les forums, une douche, et dodo.