Splendide balade surprise aujourd’hui. J’avais projeté d’aller à Poses, garer ma voiture auprès du barrage sur la Seine, puis d’aller faire le tour du Lac des Deux Amants, balade que j’ai déjà faite en club. En fait, un fois garée la voiture, j’ai trouvé un panneau indiquant un autre itinéraire intitulé « Les deux vallées », parcourant les rives de la Seine et rejoignant celles de l’Eure qui passe à proximité, avec retour le long du lac pour revenir au barrage.
C’est un long parcours de 15km et je m’y suis pris trop tard, je risque de ne pas pouvoir être revenu avant la tombée de la nuit. Alors j’ai fait seulement les 6 kilomètres le long de la Seine, et retour par le même chemin. 12 kilomètres, donc, sans grimpette : on marche en fait sur un ancien chemin de halage, là où des chevaux peinaient pour tirer des bateaux de transport de marchandises.
Le barrage comporte une centrale électrique. Mais l’écart de niveau n’est que de 3 ou 4 mètres entre l’amont et l’aval et la puissance dégagée ne doit pas être considérable :
Voilà donc le début de ce chemin qui s’annonce bien plaisant. On remonte le long de la rive gauche du fleuve :
Lors de notre passage, des canards s’approchent et attendent, manifestement habitués à ce que les passants leur donnent de la nourriture :
Un bateau propose des croisières sur la Seine, avec déjeuner ou dîner. Je vais me renseigner là dessus. Si vous voulez l’appeler, de France, vous devez composer 02 puis le numéro sur la photo. De Belgique, faites 33-2 et le numéro. Le bateau s’appelle « Guillaume le Conquérant » :
D’autres bateaux sont accostés à proximité. Ils servent de musée de la batellerie :
Je croise d’autres marcheurs, notamment ces deux donzelles, apparemment charmantes mais qui n’ont pas daigné répondre à mon salut :
Nous passons à proximité d’un club nautique. Franchement, des bateaux de ce genre, je préfère les voir à quai car ils y font beaucoup moins de bruit et de pollution :
Soudain, apparaissant de l’autre côté d’une île, une grande péniche, très moderne et navigant vite. Je ne pensais pas en voir beaucoup, mais pendant les trois heures qu’a duré ma balade, j’en ai vu 4. On dirait que le trafic commercial fluvial, après bien des années de marasme, reprend :
Tout au long du parcours, on passe devant des maisons absolument magnifiques, des propriétés de rêve. J’évite en général de photographier des lieux privés, mais ces deux maisons m’ont paru si belles … :
Devant ces maisons, c’est à dire presque tout le long du parcours, le chemin est parfaitement aménagé. Un vrai plaisir :
Sur la rive droite, on aperçoit un autre village, qui ne doit pas être bien laid non plus :
Je passe un moment à photographier un groupe de cygnes qui, eux aussi, se sont approchés à notre passage. Cette photo du cygne buvant m’a paru intéressante :
Sur le chemin du retour, je stoppe quelques minutes. De cette fenêtre s’échappent des notes de musique, des études de Chopin qu’une personne, sans doute un élève de musique, exécute avec beaucoup de maestria :
Je n’avais pas remarqué lors de l’aller cette Vierge :
Plusieurs peintres sont installés dans la région et on voit des panneaux indiquant leurs ateliers. Michèle Ratel, quant à elle, a une boutique directement sur le chemin du halage :
Pendant le retour, j’assiste au vol d’une mouette :
Puis nous atteignons à nouveau le barrage auprès duquel est garée la voiture :
Coup de chance ! Ce n’est pas souvent qu’une balade totalement improvisée me donne autant satisfaction. Celle-ci est un ravissement. Ce n’est pas vraiment de la nature sauvage, mais c’est une civilisation bien maîtrisée, dominée par la raison et non destructrice. Ce n’est pas un haut lieu touristique, il n’y a aucun restaurant, ni aucun commerce enlaidissant à part celui des peintres. Mais si vous passez dans la région, surtout ne loupez pas de faire cette balade, vous ne pourrez qu’en être contents.