La balade de la vallée de la Guiel, je l’avais faite une seule fois, au mois de juillet l’année dernière. J’en gardais un très bon souvenir. Elle a cependant un inconvénient : le point de départ est à 65 km de chez moi, ce qui m’a fait hésiter longtemps avant de la refaire. Mais aujourd’hui, je n’avais vraiment pas envie d’aller dans une balade plus proche et je me suis fait une douce violence en allant là-bas. Ce soir, je ne le regrette vraiment pas.
Tout d’abord, j’ai demandé au GPS de ma voiture de me conduire sur les lieux par le chemin le plus court. Il applique cette règle vraiment de la manière la plus stricte, me faisant passer par le centre des villages (alors qu’il y a des voies de contournement), voire même par des chemins de terre, si ça fait gagner quelques mètres. Jamais je ne serais passé par là sans cette machine. Amusant.
Le point de départ est à la mairie de St Denis d’Augerons, face à laquelle j’ai garé la voiture. J’ai bien vu la mairie, mais pas le village. Il consiste sans doute en quelques fermes isolées disséminées dans les alentours :
Regardant le ciel, j’hésite à partir pour cette balade. Je suis même sur le point de retourner vers la voiture, lorsque je rencontre une ravissante cavalière avec qui je discute un peu. Elle m’affirme qu’il ne pleuvra pas, que ça arrive souvent que le ciel soit gris et paraisse menaçant sans qu’il tombe une seule goutte. Elle est si jolie, je décide de lui faire confiance et je me lance sur la route :
Un peu plus loin, je vois s’envoler cinq ou six hérons. Je me dis que chouette ! je vais peut-être pouvoir en voir un ou deux stationnant au bord de l’eau. Rien ! je n’en ai plus vu aucun de l’après-midi. Mais la petite vallée de cette rivière est quand même bien jolie :
A Montreuil-l’Argilé, nous passons à proximité d’une ferme piscicole. On y élève essentiellement des perches et des truites :
Bien entendu, Ulysse ne peut passer au bord d’un cours d’eau sans y faire une petite trempette :
Nous longeons ensuite la rivière pendant un kilomètre. Il s’agit ici d’un bras, plus haut que le cours naturel, capturé en amont sans doute pour alimenter la ferme piscicole qu’on vient de voir :
Le chemin est remonté ensuite, et nous avons progressé un moment en surplomb de la vallée avant de redescendre vers l’église de St Aquilin :
Un peu plus loin, nous passons auprès de ce lavoir, complètement rénové. L’année dernière, lorsque je suis passé là, je me rappelle que des jeunes gens se baignaient dans la rivière. Il fait nettement moins beau aujourd’hui, mais il ne pleut toujours pas. La jolie cavalière avait raison :
Après une nouvelle grimpette, on passe auprès d’un pré au fond duquel il y a plusieurs affûts de chasse. Ils viennent là avant le lever du soleil afin d’y surprendre les animaux que le jour dévoile en se levant. Mais la chasse est un sport, on vous dit, et les gens qui le pratiquent ne sont pas intéressés par la viande à mettre au congélateur…
Sorti d’un bois, nous entamons un parcours à travers champ. Le temps est toujours très gris, mais il ne pleut toujours pas. On aperçoit au loin l’église du village de Verneusses par lequel on va passer :
On arrive au village en traversant la scierie. C’est un moment de nostalgie pour moi. Lorsque j’étais enfant, mon grand-père maternel exploitait une scierie dans les Vosges. Souvent, avec mes frères et mes cousins, on allait jouer (et faire des bêtises, bien sûr) sur les troncs et les planches :
Dans le village, alors que je consulte mon itinéraire, une voiture s’arrête près de moi et son conducteur m’explique qu’il est le maire du pays et que si j’ai besoin d’aide… Je le remercie très poliment en lui disant qu’il est maire d’un bien joli village. Je ne sais pas si c’est à lui que je dois cela, mais il est vrai que tous les chemins du circuit sont parfaitement débroussaillés et dégagés, de sorte qu’il est très aisé d’y marcher. Le débroussaillage est d’ailleurs sans doute assez récent :
Nous traversons la rivière par un gué. Observez le petit pont : il est fait de grosses pierres simplement posées les unes sur les autres. Il est peut-être là depuis des siècles. Cette photo est ma préférée de la journée :
Certains arbres portent déjà les couleurs de l’automne :
Les bottes de foin, après avoir été roulées, sont emballées dans du plastique. L’objectif est de faire fermenter le foin car les vaches, ces coquines, le préfèrent ainsi. Si vous en voyez, ne confondez pas une vache saoule avec une vache folle !
Nous approchons de la voiture et il ne pleut toujours pas. La jolie cavalière avait raison. Tiens ! Elle a dû passer par là, il y a une trace :
Les deux cents derniers mètres. Nous approchons de la mairie et ma voiture est garée en face :
Malgré la distance, je la referai cette balade car elle est vraiment très plaisante. Je ne sais pas si j’y rencontrerai une jolie cavalière à chaque fois, mais ça ne fait rien.
Au retour, après seulement quelques kilomètres en voiture, j’ai vu quelques gouttes humecter le pare-brise. Décidément, j’ai eu de la chance de la rencontrer car sans cela, j’aurais sans doute renoncé à faire la balade. Qui qu’elle soit, qu’elle en soit remerciée.