J’avais programmé pour aujourd’hui la balade du Sec Iton, qui débute à Gaudreville la Rivière, un petit village à une quinzaine de kilomètres de chez moi. J’y suis allé, j’ai garé ma voiture et enfilé mes chaussures de marche. Puis j’ai commencé le parcours. Je n’avais pas fait 100 mètres que je décidais de faire demi-tour : venant de toutes les directions, j’entendais des coups de fusils. Presque une mitraillade. Je me demande comment il ne s’en tue pas plus chaque année.
J’ai quand même pu constater que, cette fois, il y avait de l’eau sous le pont, alors que c’était totalement sec au mois d’août :
Finalement, j’ai décidé de retourner vers le golf d’Evreux, où, en principe, on devrait être tranquilles. Après avoir garé la voiture, on passe sous l’ancien viaduc. J’ai en effet décidé de commencer le parcours à contresens cette fois :
On remonte donc et, tout le long de la montée, je peste contre les voyous qui, avec les 4x4, détériorent les chemins :
Par endroit, ils ont tellement abîmé ce chemin qu’eux-mêmes ne peuvent plus y passer et ils bousillent à côté, sur l’herbe :
Un peu plus loin, il n’y a carrément plus de passage pour les piétons sur ce chemin et on est obligés de passer dans les broussailles. J’espère qu’il y en aura beaucoup d’enlisés, de ces engins, enlisés au point de s’enterrer, pourquoi pas (sans les conducteurs, bien sûr).
En haut de la côte, c’est à nouveau un chemin herbeux où les traces de véhicules sont beaucoup moins nombreuses et qui reste donc parfaitement praticable. Ulysse apprécie énormément :
A 500 mètres environ passe la Nationale 13. J’ai le vent dans le dos et je n’entends aucun bruit venant de cette route. En revanche, derrière moi, j’entends des coups de feu, venant du bois de Saint-Michel par lequel je devrais passer pour retourner à la voiture :
A Gauville la Campagne, je remarque qu’on passe au dessus d’une route qui occupe le tracé d’une ancienne voie ferrée. Pour éviter de passer au milieu des chasseurs, je souhaite la rejoindre, mais aucun accès n’est prévu. Il y a même des grillages qui empêchent les candidats à la descente. Je longe cette voie par le haut, en m’éloignant d’Evreux, et je finis par trouver une descente, un peu rustique mais qui paraît praticable. Mais il a plu et ça glisse. Finalement, j’ai fait les deux tiers de la descente sur les fesses. Je ne vous raconte pas l’état de mes vêtements après ça :
Quel calme sur ce chemin ! C’est bitumé et c’est interdit à tout véhicule à moteur. Une vraie promenade bourgeoise. J’y rencontrerai d’ailleurs beaucoup de monde, en groupes et en familles :
Cela nous a permis de rejoindre ce chemin qui longe le golf. Un père, tirant derrière son vélo une remorque avec un jeune enfant, explique méticuleusement à son grand fils les principes des marquages des chemins de randonnée :
Ce chemin est lui aussi un lieu de promenade en famille :
Un peu d’aventure et d’inconnu, de temps en temps, ça ne fait pas de mal. Bien entendu, au retour, dès l’arrivée, les douches. Pour Ulysse d’abord, crotté jusque sur le dos. Pour moi ensuite, qui avais de la boue un peu partout aussi.