vous étiez mes grand'mères, et je vous adorais,
l'une Lorraine, l'autre Alsacienne mais combien vous vous ressembliez, toutes les deux par l'amour que vous me portiez
Vous étiez toutes deux de petites tailles et de grands tabliers
enveloppaient votre corps tout entier.
Les guerres, la folie des hommes, vous les avez péniblement
traversées, vous m'avez appris l'alsacien car vous ne parlez
pas le Français, vous me régaliez avec vos tartes au sucre,
vos tartines de confitures à la fraise, à la quetche, myrtille ou
mirabelle, vous me prépariez un grand bol de chocolat ou encore
votre "café pour enfant" dont vous seules aviez le secret...en cuisine c'est à celle qui me préparerait le meilleur repas pour
charmer mes papilles les plats régionaux pour vous n'avait aucun secret...
Vous veniez me border sous un gros édredon et chacune à sa
façon me déposait sur la joue ou le bout du nez de légers
papillons : vos baisers.
Que de souvenirs d'enfance avec vous mes "omas"
Pâques avec ses oeufs colorés éparpillés dans le jardin
Saint Nicolas avec ses pain d'épices, ses mäneles et ses
clémentines,
Noël our le petit papa noël était généreux et la crèche avec Jésus
dont vous me racontiez l'histoire.
Vous aimiez les traditions, les valeurs humaines, la bonté
la gentillesse que vous m'avez transmise..
cela fait longtemps que vous m'avez quittée mais les souvenirs d'enfance avec vous sont inoubliables, vous étiez pleine d'amour,de douceur, de gentillesse et j'appréciais votre patience , votre savoir !
Mons coeur est à votre image, il représente l'amour que j'ai pour vous car je sais qu'aujourdh'ui encore vous êtes à mes côtés
vous m'aimez et me protégez...
à jamais mes omas je vous aimerai...
mésange-arlette
ma grand mère d'alsace avec sa soeur
toutes deux aimaient chanter
LES ROSES BLANCHES
( Simone Réal )
( C. Pothier - L. Rathier )
C'était un gamin, un gosse de Paris
Pour famille il n'avait qu' sa mère
Une pauvre fille aux grands yeux flétris
Par les chagrins et la misère
Elle aimait les fleurs, les roses surtout
Et le gamin chaque dimanche
Lui achetait des roses blanches
Au lieu d'acheter des joujoux
La câlinant bien tendrement
Il disait en les lui donnant:
C'est aujourd'hui dimanche
Tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches
Toi qui les aimes tant
Va quand je serai grand
J'achèterai au marchand
Toutes ses roses blanches
Pour toi jolie maman
Au dernier printemps le destin brutal
Vint frapper la blonde ouvrière
Elle tomba malade et pour l'hôpital
Le gamin vit partir sa mère
Un matin d'avril parmi les promeneurs
N'ayant plus un sous dans sa poche
Sur un marché tremblant le pauvre mioche
Furtivement vola des fleurs
La marchante l'ayant surpris
En baissant la tête il lui dit:
C'est aujourd'hui dimanche
Et j'allais voir maman
J'ai pris ces roses blanches
Elle les aime tant
Sur son petit lit blanc
Là-bas elle m'attend
J'ai pris ces roses blanches
Pour ma jolie maman
La marchande émue doucement lui dit
Emporte-les je te les donne
Elle l'embrassa et l'enfant partit
Tout rayonnant qu'on lui pardonne
Puis vers l'hôpital il vint en courant
Pour offrir les fleurs à sa mère
Quand sur le seuil tout bas une infirmière
Lui dit: tu n'as plus de maman
S'agenouillant près du lit blanc
Il dit en pleurant doucement:
C'est aujourd'hui dimanche
Tiens ma jolie maman
Voici des roses blanches
Toi qui les aimais tant
Et quand tu t'en iras
Au grand jardin là-bas
Ces belles roses blanches
Tu les emporteras