Madame Jean Michel Dupont

Lu sur rue 89 ce texte que j'ai beaucoup aimé et que je trouve très vrai et assez impartial ce qui est rare

Qu'en pensez vous ?

http://www.rue89.com/2010/02/01/excusez-moi-d-etre-a-cote-de-mon-mari-136449

J'ai lu attentivement, mais je me sens peu concerné par ce texte. En principe, je n'ai pas d'attitude machiste attribuant dans un couple plus d'importance à l'homme qu'à la femme. J'ai d'autre part travaillé souvent avec des entreprises dirigées par des femmes qui, bien sûr, étaient les personnes les mieux payées dans leur société.

C'est vrai qu'il reste des inégalités, je les ai toujours reconnues et trouvées injustes.

Je n'écris pas cela pour me vanter, je ne suis pas plus sexiste que raciste.

Je ne visais évidemment personne en particulier mais je voulais juste pointer le doigt vers un fait de société qui, s'il n'est pas vrai partout, existe encore suffisamment pour que l'on s'en soucie.

Oui, je comprends bien, je ne généralise pas mon cas.

je trouve que si le statut de la femme a effectivement bien changé, la valeur des rapports avec chacun, dans un couple, n'est toujours basée que sur le sentiment de respect vrai que chacun doit ressentir pour autrui. Ayant fait des études suffisantes pour pouvoir évoluer dans un milieu instruit, et aussi "au cas où", je n'ai jamais travaillé, sauf bénévolement. J'ai toujours été tributaire de mon mari ( bien qu'ayant quelques biens propres). Et pourtant, je me suis toujours sentie son égale, l'épaulant dans son travail, lui assurant un foyer chaleureux et confortable, et élevant nos enfants. Et de ceci, il était conscient et reconnaissant! Mes filles vivent avec bonheur la même situation, mais une de mes petites-filles fait des études de médecine, donc nous savons qu'elle travaillera. C'est la maman du petit Lucas. Si je suis admirative de sa capacité de travail, je me dis que, toutefois, si elle avait choisi une voie un peu moins difficile, sa santé aurait été peut-être meilleure, et que Lucas n'aurait pas rencontré ses difficultés. Nous ne pouvons pas nier que, bien que nous ayons des capacités intellectuelles, nous sommes des mères potentielles, et à ce titre, nous devons être prêtes à porter et élever nos enfants! quoi de plus naturel et respectable?

l'important c'est de se rappeler de son nom.....NON?????

En Italie, la femme mariée garde son nom de "jeune fille", c'est elle qui choisi de porter le nom de son mari, pour le courrier par exemple, et je trouve que cela n'est pas mal.

Nanette a écrit:

je trouve que si le statut de la femme a effectivement bien changé, la valeur des rapports avec chacun, dans un couple, n'est toujours basée que sur le sentiment de respect vrai que chacun doit ressentir pour autrui. Ayant fait des études suffisantes pour pouvoir évoluer dans un milieu instruit, et aussi "au cas où", je n'ai jamais travaillé, sauf bénévolement. J'ai toujours été tributaire de mon mari ( bien qu'ayant quelques biens propres). Et pourtant, je me suis toujours sentie son égale, l'épaulant dans son travail, lui assurant un foyer chaleureux et confortable, et élevant nos enfants. Et de ceci, il était conscient et reconnaissant! Mes filles vivent avec bonheur la même situation, mais une de mes petites-filles fait des études de médecine, donc nous savons qu'elle travaillera. C'est la maman du petit Lucas. Si je suis admirative de sa capacité de travail, je me dis que, toutefois, si elle avait choisi une voie un peu moins difficile, sa santé aurait été peut-être meilleure, et que Lucas n'aurait pas rencontré ses difficultés. Nous ne pouvons pas nier que, bien que nous ayons des capacités intellectuelles, nous sommes des mères potentielles, et à ce titre, nous devons être prêtes à porter et élever nos enfants! quoi de plus naturel et respectable?

Désolé Nanette, mais je ne suis pas d'accord avec vous. Le rôle de la femme ne saurait se limiter à être celle qui élève les enfants et qui, je vous cite, "épaule son mari"
Je trouve vos réticences vis-à-vis du travail des femmes plutôt archaïques mais sans doute celà tient-il à votre éducation judéo-chrétienne.
Ne voyez dans mon propos aucune agressivité, j'exprime simplement ma pensée sans porter de jugement mais je vous trouve sous certains aspects terriblement vieux jeux et beaucoup trop attachée au dogme religieux et ce au préjudice d'une vie épanouie et accomplie.
J'ai peut être tort, mais je reste convaincu que la femme doit être l'égal de l'homme en toute chose et que notre société doit s'adapter à cette nouvelle donne.
Je vous concède cependant que certains obstacles physiques et physiologiques de la femme peuvent entraver cette égalité, mais ceci ne doit pas déboucher sur une domination de l'un sur l'autre mais sur une complémentarité dans le couple.

Je n'avais pas lu attentivement le post de Nanette. Je ne suis pas du tout de ton avis Nanette et je m'insurge aussi contre le rôle que tu assignes à la femme. Nous ne sommes plus des femmes soumises. J'ai travaillé toute ma vie parce que nous avions besoin de mon salaire pour vivre. Mon mari m'a toujours con sidérée comme son égale et a participé avec moi à toutes les tâches ménagères que nous partagions. L'éducation de nos deux fils a incombé à chacun de nous et je ne crois pas qu'ils s'en plaignent. Il n'y a pas, dans la balance d'un côté l'Homme fort, qui travaille, rapporte l'argent et met les pieds dans ses pantoufles le soir et sur l'autre plateau, en déséquilibre défavorable, le Femme étiquetée : femme au foyer. Enfin, je n'ai jamais vu la vie sous cet aspect. Je pense que tout ceci est révolu. Ne m'en veux pas de cette mise au point. Je suis issue d'un milieu catholique pratiquant mais non bourgeois , ceci explique peut être cela !

j'ai beaucoup de mal à vous comprendre! à aucun moment je n'ai dit que la femme n'était pas l'égale de l'homme! nous n'avons pas les mêmes rôles, mais ils ont autant d'importance! que serait le marteau sans l'enclume? Et si je n'ai jamais eu de travail salarié, il ne faut pas croire que je suis restée inactive! j'ai toujours travaillé à la maison, où, bien qu'ayant la chance d'être aidée, j'ai élevé mes enfants, géré les tâches domestiques, prévu les menus, suivi les études et le travail scolaire...organiser une vie familiale avec sept enfants n'était pas une sinécure! rencontrer les professeurs, les médecins, prévoir les vacances! sans compter que, le soir, il fallait parfois "sortir"! les activités sociales auxquelles la chance que nous avions nous obligeait...les voyages avec mon mari pour les quels il fallait mettre en place la vie des enfants en notre absence, les rapports familiaux....sans moi pour organiser tout ça, mon mari n'aurait jamais pu se consacrer à son travail, et il en était bien conscient! nous avons toujours été complémentaires, et cela ne m'a jamais pesé! Ca a été mon choix! une de mes soeurs a travaillé avec mon père, une autre est religieuse...chacun est à sa place!

Je pense que, effectivement, nous ne pouvons pas nous comprendre Nanette. Je dis cela sans acrimonie et en toute amitié : nous ne sommes pas du même "milieu "à l'évidence et n'avons pas la même perception de la vie sociale. Mais je suis contente que nous puissions l'exprimer ici tranquillement et je respecte complètement ce qu'a été ta vie soit dit en passant bien remplie avec 7 enfants !

Tant que les hommes et les femmes ne pourront pas travailler ensemble, sur un pied d'égalité, en partageant les mêmes droits et les mêmes responsabilités, nos démocraties ne seront pas dignes de ce nom. Les conclusions de la Conférence de 1995 «Egalité et démocratie" ont mis l'accent sur ce lien important entre l'égalité et la démocratie.

Vous avez Nanette fait un choix de vie...Pour ma part je n'y adhère pas. Je formule simplement le souhait que vous ayez trouvé votre voie et votre bonheur.

je suis intimement persuadée que les hommes et les femmes sont égaux en droit. Simplement, je pense que, par nature, ils ont des fonctions différentes.

Je comprends vos positions à tous les deux.

Le problème est dans les possibilités de choix du mode de vie. Hommes et femmes, légalement, peuvent choisir de diriger leur vie de la même manière. On ne compte plus aujourd'hui les femmes qui font ce que jadis on considérait comme des métiers d'hommes, comme par exemple pilote de ligne ou conductrice d'autobus. Chacun fait ses choix dans ce domaine.

Il reste cependant des domaines dans lesquels le choix n'existe pas. Le plus important d'entre eux est la naissance des enfants. Ce sont les femmes qui portent les enfants et les mettent au monde. On ne pourra jamais rien y changer, sauf à supprimer toute reproduction vivipare chez les humains. C'est ce qu'Aldous Huxley décrivait dans son roman "le meilleur des mondes".

Et bien, Frédy, tu as tout à fait expliqué ce que je voulais dire! Je suis heureuse de vivre dans une société qui permet ce choix, mais la donne n'est pas la même pour les hommes et les femmes, et il ne faut pas, parfois, oublier d'en tenir compte!

Certes...Certes, mais il n'en demeure pas moins que le choix est donné à la femme... Avoir des enfants...1, 2 ou 7 comme Nanette...Ou pas du tout !

Aujourd'hui , c'est encore assez mal vu , lorsqu'une femme ne veut pas d'enfant. J'en parle en connaissance de cause car j'ai une amie qui n'a jamais voulu d'enfant et qui n'en a pas eu. Très honnêtement elle l'a dit à son futur mari avant de se marier et ils ont vécu en couple jusqu'au décès du mari.

Aujourd'hui, à 65 ans, elle réaffirme haut et fort ses choix et dis n'avoir jamais regretté. Mais elle est toujours obligée de se justifier comme si la maternité était une obligation pour la femme et qu'elle ne soit pas tout à fait "normale".

L'éducation, une certaine pression de la société font que parfois il est difficile d'assumer ses choix;

Je ne crois pas personnellement qu'il y ait dans ce cas précis une "bon" ou "mauvais" choix l'essentiel étant sans doute d'être en accord avec soi-même .

Des siècles de soumission féminine font que, même aujourd'hui il y a encore des préjugés à faire tomber.

Pour ce qui est de travailler, dans mon cas précis j'ai toujours tenu à avoir une certaine indépendance financière et je n'ai jamais envisagé de dépendre de mon mari pour acheter une robe ou d'ailleurs n'importe quoi d'autre.

Les femmes sont libres. Elles se sont assez battues pour obtenir cette liberté et il faut veiller au grain : je suis d'accord avec E. Badinter sur ce point. Bien sûr, la nature nous oblige à porter les enfants. Certaines peuvent le vivre comme un bonheur, d'autres non. Il n'en reste pas moins que dans ce cas, personne n'oblige la femme à se soumettre à la maternité de nos jours même pas la pression médiatique. Mais il faut assumer comme d'ailleurs tout ce qui fait "sortir du rang" : c'est cela la liberté pour moi. Je n'aurais pu envisager de ne pas avoir d'enfants : cela a été un bonheur. Mais je n'ai jamais regardé de travers la femme qui n'en a pas voulu : c'est son droit et je le respecte.

bon moi je suis encore vieux jeux!!
je ne sais pas faire la vaiselle ,la léssive,et la cuisine (je sais ouvrir les conserves!!)
par contre je fais tous ce que ma femme ne sait pas faire!!!
donc on équilibre!!
en réalité ma femme fait beaucoup plus de travail que moi ,mais je suis né dans ce contexte !!!!
ceci dit je ne me sent pas supérieur ,et ma femme ne se plaint pas(pas souvent) de mon manque de pratique!
Par contre si je suis seul quelques jours la maison reste impécable....je deviens la fée des logis