Lettre à Jeanne

Je pense encore à toi ce soir. Les mois et les années passent, mais rien ne change. Tu es toujours la seule et l’unique. J’ai beau me voiler la face, essayer de croire que d’autres parviendront à te faire sortir de mon esprit, c’est à chaque fois la même conclusion. Je ne veux que toi, et tout le reste n’est que futilité. Tu es le seul être vivant sur Terre à avoir envahi mon âme et mon cœur d’un aussi incroyable amour, tourbillonnant dans un maelström d’émotions tant dévastatrices que salvatrices. Je t’aime dans toute ta complexité, j’aime ce que je sais, et je ne demande qu’à pouvoir aimer ce que j’ignore. C’est un amour sans retour, probablement sans avenir, mais jusqu’à mon dernier souffle je serais là, à t’attendre. Tu es pour moi l’incarnation même du mot « merveille », et le simple fait de savoir que tu es là, en vie quelque part, suffit à me remplir de joie. Mes larmes coulent en écrivant ces lignes, et pourtant je suis heureux de pleurer pour toi, car je sais que ce n’est pas une faiblesse, mais une force qui me donne le courage d’affronter tout ce que le sort peut bien me réserver. Certains me pensent fou, peut-être que toi aussi, et peut-être que c’est le cas. Mais alors rien au monde ne vaut la saveur de cette folie, et je la chéris autant que je te chéris toi.
Je te sais dans les bras d’un autre, qui a la chance de recevoir ton amour, tes baisers, ta tendresse… Mais il a l’air de te rendre heureuse, et c’est bien là le plus important. Je resterai simplement là à attendre, en espérant qu’un jour cette chance soit mienne, dussé-je patienter jusqu’à la sénilité. Cela peut sembler égoïste, mais j’aimerais tellement pouvoir être celui qui te rend heureuse. Ceci n’est qu’un joli rêve, mais je suis un rêveur et je ne me lasse pas de rêver. Il faudra bien que je me résigne à rester avec d’autres que toi, mais sois bien sûre que jamais quiconque n’aura plus d’importance que toi à mes yeux.
Je te serais éternellement reconnaissant pour le bonheur que tu m’as offert.

Puisses-tu être heureuse.

Une très belle lettre, Delorranj. Jeanne la lira-t-elle ?

Je me pose aussi la question. La lui as-tu envoyée ?

Merci ! Peut être pour la Saint Valentin. On ne se parle plus ces temps-ci, en fait.