Grammaire et orthographe

A lire des messages écrits dans des sites divers et variés sur le net, il est des fautes d'orthographe ou de grammaire qu'on rencontre fréquemment. Mais il est toujours délicat de faire remarquer ces fautes. Bien qu'on écrive les messages, on est en fait dans le domaine de la parole où, normalement, ces fautes n'apparaissent pas. Alors je vous propose ce post où vous pourrez tranquillement les écrire sans craindre la vindict... de personne.

Je vous en signale deux :
BALADE, lorsqu'il s'agit d'une promenade, ne prend qu'un seul "L". BALLADE est un poème ou une chanson.

A la première personne du singulier, au futur de l'indicatif, les verbes ne prennent jamais d'S. "Ce soir, je serai..." et non "Ce soir, je serais...".
Le "S" en trop transforme le futur de l'indicatif en présent du conditionnel, ce qui modifie complètement le sens de la phrase.
Pour vérifier.

Je crois que même en faisant attention tous un jour où l'autre nous faisons des fautes. ( Je ne parle pas des fautes de frappe évidemment )

Nous sommes d'une époque où il était indispensable de savoir écrire correctement... rappelez vous les dictées : 5 fautes = zéro !

Je suis indulgente avec les personnes qui font des fautes car je sais que j'en fais aussi et il faut aussi penser que certaines personnes sont étrangères.Mais ce que je ne supporte pas c'est cette écriture employée par les jeunes concernant les SMS. Ils ont pris tellement l'habitude qu'ils ne savent plus écrire autrement . Si j'envoie un SMS, c'est plus fort que moi, j'orthographie correctement.

Une règle de grammaire : quand deux verbes se suivent, le second se met toujours à l'infinitif : "Je termine de manger" et non " je termine de mangé"

C'est une bonne idée que ce sujet Frédy car je suis sûre que nous allons nous rafraîchir la mémoire les uns les autres.

Une règle importante : un verbe au participe passé conjugué avec avoir ne s'accorde jamais avec son sujet. Il s'accorde avec le complément d'objet direct si celui-ci est placé devant. Exemple : "Nous avons mangé une soupe" et "les crevettes que nous avons mangées".

Tous les mots en "ou" prennent un "s" au pluriel sauf sept noms

bijoux, cailloux, choux, genoux, hiboux, joujoux et poux

Voici un URL où vous pourrez vous rendre compte de ce que les écoliers apprenaient à l'école en 1930 vous verrez que le niveau de dictée était bien plus élevé que maintenant

http://www.ihes.fr/~lafforgue/textes/MoraleElementaireAnneesTrente.pdf

Comme c'est vrai tout cela, Passlou ! J'ajouterai que l'une des meilleures méthodes pour apprendre à écrire correctement consiste à... lire énormément, mais il est évident que tout le monde n'en a pas le temps ou l'envie. Pour moi la lecture est une drogue, si je n'ai pas un livre en train, je me sens mal.
En lisant des messages sur les forums où je suis inscrite, je m'aperçois que les participes passés sont de vrais pièges où pas mal de gens se laissent prendre.
Merci pour ces rappels de règles grammaticales, Fredy, cela va sûrement aider des gens... mais qu'ils n'en perdent pas leur spontanéité pour autant, ce serait dommage.
Quand j'étais petite, nous avions des moyens mnémotechniques pour nous rappeler les exceptions à une règle. Ainsi, pour les mots terminant par "ou" :
"Viens sur mes genoux mon chou, avec tes bijoux et tes joujoux, et jette des cailloux à ce vilain hibou plein de poux !"

Passlou a écrit:

Une règle de grammaire : quand deux verbes se suivent, le second se met toujours à l'infinitif : "Je termine de manger" et non " je termine de mangé"

C'est une bonne idée que ce sujet Frédy car je suis sûre que nous allons nous rafraîchir la mémoire les uns les autres.

et j'ajouterai pour ceux qui ne comprennent pas trop il faut toujours se dire
je termine de manger = vous remplacez le deuxième verbe par un verbe en terminaison re (les verbes du 3ème groupe re)
donc si vous pouvez dire :
je termine de faire alors c'est que vous pouvez mettre le deuxième verbe à l’infinitif

Lorsque je donne des rendez-vous, bien des gens me répondent : "Ok, Frédy, je serais présent à...", confondant le futur avec le conditionnel présent.

Et que dire de ceux qui croivent et qui ne croient pas ?

uston2 a écrit:

...ce serait pas mal que nous essayons de sauver notre orthographe chancelante

ne doit-on pas écrire "que nous essayions ? (le subjonctif plutôt que l'indicatif)

je me réfère toujours au même site que Fredy dès que j'ai un doute sur une conjugaison, et d'autres pour l'orthographe.
Moi aussi j'étais très bonne, j'essayais de faire les dictées de Pivot. Mais je dois me rendre à l'évidence, depuis quelques
années, je me pose de plus en plus de questions et ça me navre !
Néanmoins, il reste quand même pas mal de choses et je ne peux m'empêcher de reprendre les horreurs que l'on entend
à la télé ou à la radio ni de corriger les fautes sur les magazines ou les journaux...

Dans le sujet sur la Camargue, ADSL a dit "excuse moi autant pour moi tu as raison "
c'est très fréquemment écrit de cette manière alors que la vraie orthographe est "au temps pour moi".

explications:
La plupart des auteurs normatifs et des lexicographes penchent pour la graphie au temps pour moi. Ils y voient une origine militaire (et le calque de au temps pour les crosses) ou musicale (erreur du chef d’orchestre).

Pour Le Français correct de Maurice Grevisse et Le Petit Robert, la bonne graphie est « au temps pour moi ».

Toutefois autant pour moi reste revendiqué par certains comme ellipse de c’est autant pour moi.. Dans certaines situations, autant pour moi est même la seule graphie possible !
Attention ! En tout état de cause, on doit utiliser autant pour moi s’il est question d’une même chose ou d’une quantité et non d’une erreur, même si l’on a l’habitude, dans ce dernier cas, d’utiliser au temps pour moi.

En exemple, une courte histoire qui montre bien la différence:

Au café avec des amis, on peut avoir le dialogue suivant :

LE GARÇON
— Pour Monsieur ?

PREMIER CLIENT
— Un demi.

LE GARÇON
— Et pour Monsieur ?

SECOND CLIENT
— Autant pour moi [un demi]...
Euh... Au temps pour moi ! Un café.

Il y a une expression sur laquelle les discussions sont nombreuses : "ça vaut le coût". Je l'écris toujours ainsi : ça a pour valeur au moins autant que ce que ça coûte, on y gagne donc. Le langage commun admet l'orthographe "ça vaut le coup" qui, si on y réfléchit bien, n'a pas de signification logique.

tout à fait fallait écrire" essayions " ,le français est difficile et les fautes d'orthographe sont vraiment devenues courantes .dommage

j'aime bien ce topic, sur les difficultés de la langue française. Je peux me targuer de ne pas faire trop de fautes, j'en fais même pas, le plus souvent, mais parfois la vitesse d'écriture, l'inattention, la non-relecture font que je vois des fautes commises, alors que je connais les règles...

il y a une règle un peu plus compliquée que la règle simple de l'accord du participe passé employé avec les auxiliaires être ou avoir, c'est la règle des accords du participe passé employé avec l'auxiliaire être, pour les verbes pronominaux :

en règle générale, le participe s'accorde aussi avec le sujet, comme dans "elle s'est blessée". Le pronom réfléchi devient un c.o.d, puisqu'on pose la question "elle a blessé qui ?
 comme il est placé avant le verbe, on accorde.

mais si un élément vient s'ajouter à cette phrase, et si cet élément est placé après le verbe , il n'y a pas d'accord, comme dans "elle s'est blessé la main". On pose ici la question "elle s'est blessé quoi ? . le c.o.d étant après le verbe, pas d'accord. S'il est placé avant, comme dans "la main qu'elle s'est blessée", il y a accord.

de même, autre particularité avec un c.o.d , s'il n'y a pas de c.o.d après la proposition verbale, il n'y aura pas d'accord, comme dans "ils se sont succédé". Puisque là, on poserait la question "ils ont succédé à qui ? et alors ce serait un c.o.i , donc pas d'accord.

Puis il y a des participes passé de verbes qui ne s'accordent jamais sous la forme pronominale,  comme : se nuire, se plaire, se déplaire, se complaire, se succéder, s'écrire, se dire, se laisser, se rire, se sourire, se ressembler, se convenir, s'en vouloir, se mentir, se survivre.

Très clairement expliqué. merci.

pas de quoi !