Nathalie Gettliffe: Paris inquiet plaide pour un "geste à titre humanitaire"
Le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a souligné dimanche auprès de son homologue canadien "l'inquiétude" qu'inspire l'état de santé de la Française Nathalie Gettliffe, détenue au Canada, plaidant pour un "geste à titre humanitaire".
L'entourage de Nathalie Gettliffe, détenue au Canada pour l'enlèvement de ses deux enfants, s'est inquiété samedi de l'état de santé de la jeune Française, enceinte de huit mois et qui risque d'accoucher en prison, après le rejet par la justice canadienne d'une libération conditionnelle.
"M. Philippe Douste-Blazy a eu aujourd'hui un entretien téléphonique avec son homologue canadien, M. Peter MacKay, pour évoquer la situation de Mme Nathalie Gettliffe", a indiqué le ministère dans son communiqué.
Il lui a indiqué que "l'état de santé de Mme Gettliffe pouvait inspirer une légitime inquiétude" et a souhaité "plaider pour un geste à titre humanitaire" du Canada.
Rappelant qu'en raison de sa grossesse difficile, la justice avait autorisé la Française à présenter un deuxième appel, M. Douste-Blazy "a insisté par conséquent sur la nécessité de prendre rapidement les mesures sanitaires qui s'imposent".
Il "a remercié par avance son homologue canadien de l'attention qui pourrait être apportée à ce cas difficile et douloureux", précisant qu'il "n'entendait certainement pas s'ingérer dans la procédure judiciaire en cours au Canada et encore moins se prononcer sur le fond d'un dossier qui relève de la seule compétence de la justice".
Le compagnon actuel de la Française, Francis Gruzelle, a qualifié son maintien en détention de "disproportionné". Pour lui, "le problème le plus urgent reste son état de santé". "Nathalie est alitée sous perfusion et son suivi médical n'est plus assuré en raison d'une grève du personnel médical des prisons de Colombie-Britannique", a-t-il indiqué samedi.
Nathalie Gettliffe est détenue au Canada depuis le 11 avril, alors qu'elle retournait à l'université de Colombie-Britannique pour soutenir sa thèse.
La jeune femme avait fui en 2001 le Canada pour la France en compagnie de ses deux enfants afin, selon elle, de les soustraire à l'influence de leur père, membre de l'Eglise internationale du Christ, considérée comme un mouvement sectaire en France mais légale au Canada.
Son procès doit s'ouvrir le 20 novembre et elle est passible d'une peine maximale de dix ans de prison, en vertu du code pénal canadien.
J'ai vu un reportage sur ce sujet, je suis scandalisée de l'attitude des Canadiens, ou le gouvernement aurait en son sein des membres de la secte.
Quant au comportement de nos autorités