Ca y est, je l’ai faite ! Il s’agit de cette balade de 16 kilomètres que je n’avais pas pu faire la semaine dernière à cause de la pluie. Cette fois, j’ai bouclé le circuit complet.
Après avoir laissé la voiture près de la Mairie, nous rejoignons l’entrée du village de Pressagny l’Orgueilleux. Derrière ce calvaire, un chemin s’engage dans la remontée de la vallée de la Courbe :
Ce chemin est un de ceux que j’affectionne tout particulièrement. En plus, il monte en pente douce pendant près de deux kilomètres, nous faisant prendre de l’altitude presque sans s’en apercevoir :
Nous y croisons une dame accompagnée de sa fille et de son chien (plutôt hargneux, le chien, pas les dames !). Nous devisons un moment avant de repartir chacun de son côté :
Par endroits, la forêt est composée de pins qui ont fait l’objet d’un bûcheronnage récent. Il y règne une délicieuse odeur que je prends le temps de savourer. L’odorat est un sens que j’ai retrouvé depuis que j’ai arrêté la cigarette. J’ignorais les joies qu’il pouvait procurer :
Nous nous ferons doubler par quelques VTT au cours de l’après-midi :
La grimpette sérieuse de la journée, après ce virage : 50 mètres à 40%, ce qui nous fait monter de 20 mètres :
Cela nous fait arriver à la sortie du bois. Ca n’avait l’air de rien, toute cette montée, mais en arrivant, je suis dégoulinant de transpiration. D’après l’itinéraire, il n’y aura plus de montée pour aujourd’hui :
Nous passons auprès de la Ferme de la Malira. C’est une ancienne ferme fortifiée qui a été modernisée et est maintenant la propriété d’un riche fermier normand :
A la sortie d’un hameau nommé Corville, Ulysse trouve une belle flaque et s’y précipite. Je le laisse faire : on n’est qu’au premier tiers de la balade et il aura largement le temps de sécher avant d’atteindre à nouveau la voiture :
Du moins j’espère parce que…
Le long du chemin, je remarque parfois de magnifiques champignons. Vous en avez déjà vus, vous, des champignons rouges à pois blancs, comme ceux des schtroumpfs ? Moi, jamais ! Mais n’y connaissant rien, je n’en ramasse jamais. Je suis peut-être passé à côté d’un délice… ou à côté de la mort. Allez savoir :
Avant d’entrer dans le bois, j’ai remarqué la présence de clôtures électriques séparant la forêt des champs cultivés. Autrement dit, cette forêt est habitée par de grands animaux : chevreuils, cerfs et biches, sangliers. Effectivement, je repère quelques traces qui peuvent être celles de sangliers. Je ne suis pas vraiment rassuré. Pour me tranquilliser, je traverse toute cette forêt en parlant fort afin que les animaux s’éloignent avant même de me rencontrer. Tant pis, je perds l’occasion de les voir, mais je ne leur veux pas de mal et je ne voudrais pas qu’ils m’en fassent. J’aurais agi différemment si je n’avais pas été seul.
Par endroits, cette forêt, composée de sapins et de pins, prend des allures de cathédrale :
A un moment, je me suis perdu. J’ai mal repéré, ou mal compté les distances. Toujours est-il que j’ai fait une partie du parcours à la boussole et la carte. Je n’ai pas d’autre boussole que mon sens de l’orientation, qui fonctionne toujours très bien. Je ne m’en flatte pas : j’ai la chance d’être comme ça, c’est tout. C’est comme d’être blanc, chauve et d’avoir les yeux bleus
Durant ce trajet à la boussole, je repère plusieurs mares qui doivent servir de point d’eau aux animaux. Dans celle-ci, il est évident qu’ils viennent régulièrement boire, toujours du même côté, celui de la profondeur de la forêt :
Pour rejoindre le chemin balisé, j’ai dû franchir ce grillage. J’ai d’abord fait passer Ulysse, puis j’ai déposé mes sacs, et je suis passé à mon tour. Je suis encore souple à mon âge !
Nous traversons le village de Pressagny le Val. Un spectateur attentif nous y attendait. Je lui ai prodigué quelques caresses, vous le pensez bien :
Nous ferons une halte auprès de ce calvaire, où nous boirons nos dernières gouttes d’eau. Heureusement, il ne reste plus que trois kilomètres environ pour atteindre la voiture :
A Notre Dame De l’Isle, un chemin semble nous être destinés. Mais bien sûr qu’ils sont corbons mes pieds. Un peu fatigués, mais corbons !
Nous retrouvons les rives de la Seine, celles qu’on s’est contentés de parcourir la semaine dernière :
Les cygnes sont toujours là. Tiens ! c’est en visualisant la photo sur l’ordinateur que je constate qu’il y avait quelqu’un sur le bateau :
J’assiste à un profond contraste : ce yacht de luxe passant devant ces bateaux rouillés qui ne naviguent plus :
En cheminant dans ce sentier le long de la Seine, j’aperçois un écureuil, immobile. Le temps d’armer mon appareil, Ulysse s’est avancé et l’écureuil se sauve. Je ne parviens qu’à prendre une photo à la sauvette :
Et nous retrouvons les peupliers plantés au bord de la Seine à Pressagny l’Orgueilleux. La voiture n’est plus qu’à 500 mètres de là.
Plus que 500 mètres, mais durs. C’est une rue en montée, douce, mais qui me paraît très raide tant mes jambes sont lourdes. Je suis couvert de sueur et n’espère qu’une chose maintenant : une douche.