La burqa, vêtement symbole de l'oppression des femmes sous les talibans, trouve aujourd'hui des adeptes improbables ... soucieuses de passer incognito.... touristes à la recherche d'un cadeau ou rebelles voulant échapper à la vigilance de la police.
Dans sa boutique du principal bazar de la capitale, Waheedullah Najimi reconnaît que les ventes ont baissé de moitié ...
Mais il continue à en vendre une vingtaine par jour, dans sa boutique fort bien achalandée en burqas de tous styles, de toutes qualités et de différentes couleurs.
Hangam, 16 ans, vient en acheter
"C'est difficile à porter, c'est dur de respirer mais c'est bien, parce que les hommes ne peuvent pas me voir, personne ne peut voir une quelconque partie de notre corps", dit-elle.
"Si nous ne portons pas la burqa, nous nous sentons toutes nues", renchérit Malalai, 32 ans.
Nombre d'étrangères, journalistes ou employées d'une des nombreuses ONG ou institutions internationales présentes en Afghanistan ont accroché une burqa dans leur penderie
"La burqa était le moyen le plus sûr de se déplacer dans la ville pendant les émeutes. Un certain nombre de femmes occidentales les ont enfilées pour pouvoir se déplacer incognito de maison en maison", explique la journaliste, qui préfère garder l'anonymat.
Mais le pouvoir de dissimulation de la burqa a ses limites. "Cela saute aux yeux que vous n'êtes pas afghane dès que vous commencez à marcher parce que les étrangères ont une façon différente de se déplacer. Elles ont un pas beaucoup plus affirmé que les femmes afghanes", note cette journaliste.
La burqa "efface tout sentiment d'identité et c'est le vêtement le plus humiliant qui soit. Côté pratique, c'est aussi dangereux parce que votre champ de vision est tellement réduit", dit-elle.
Les rebelles ante-gouvernementaux ou de simples criminels ont aussi compris les avantages que pouvait présenter la burqa pour échapper à la vigilance des forces de sécurité. La fouille reste un tabou.
Le 16 juillet, trois hommes vêtus de burqa ont abattu deux civils dans l'est de l'Afghanistan, et la police rapporte régulièrement des cas d'hommes ayant dissimulé des armes ou des bombes sous le vêtement. C'est à leur démarche que les policiers les démasquent...... !!!!