J’étais libre de mon emploi aujourd’hui. Le temps était tel qu’il était pratiquement impossible d’envisager de rester à la maison, devant l’ordinateur. J’ai mis Ulysse dans la voiture, avec tout mon petit barda habituel, et je suis parti faire une marche. J’ai choisi cette fois un parcours décrit dans une brochure de la Fédération Française de randonnée, entre Acon et Dampierre, deux petits villages de ma région :
Je connais ce parcours car c’est la troisième fois que je le fais. Je n’ai utilisé aucun raccourci et n’ai pas forcé le pas, et pourtant je l’ai bouclé en 1 heure et 45 minutes, au lieu des 2 heures 30 minutes annoncées sur le panneau. Je ne suis pas sûr de la distance car si, ici, on annonce 9.5km, à Dampierre l’année dernière, un autre panneau annonçait 8.5km pour le même parcours, alors que la FFRP annonce quant à elle 9km. Je n’avais pas pris mon podomètre, j’essayerai de ne pas l’oublier la prochaine fois.
Le départ est à l’église d’Acon, une mignonne petite église de campagne entourée de son cimetière. Observez les couleurs : le ciel est d’un bleu estival, mais les arbres ont toujours leur livrée hivernale :
Alors qu’elles étaient loin de la route, au fond de leur pré, les vaches se sont approchées lorsqu’elles nous ont vus. Je me suis demandé si je n’allais pas me mettre à courir en faisant « Tchou – tchou… » comme une locomotive :
Nous avons traversé l’Avre et, de l’autre coté, on peut apercevoir ce lavoir, trop rénové, qui a perdu tout son caractère ancien. C’est dommage :
Ensuite, sur un kilomètre environ, on longe une propriété appartenant à un promoteur immobilier. Manifestement, ce propriétaire est très jaloux de son bien : le chemin est bordé de grillages de deux mètres de haut, surmontés d’un fil de fer barbelé. Il ne manque plus que des miradors avec des hommes en armes pour compléter l’ambiance. Sinistre !
Un peu plus loin, le chemin longe un bois composé de merisiers et de chênes et bordé de noisetiers. De l’autre coté, un champ. L’été dernier, j’avais été frappé par les odeurs à cet endroit : oxygène et noisette. Une merveille !
Nous allons à Dampierre, mais pour nous, l’itinéraire va à gauche. Nous prendrons en réalité un raccourci que ne peuvent emprunter les voitures :
Ce raccourci consiste en un raidillon bien raide. En 150 mètres, il nous fait monter d’un peu plus de 60 mètres, soit une pente de 40%. Au passage, on surplombe un ancien moulin qui a été réaménagé. La propriété dont il fait partie est composée de plusieurs petites îles reliées entre elles par des petits ponts. Je me suis dit que, si ça se trouve, le paradis est peut-être un peu moins beau que ça :
Après être passés à Dampierre, nous sommes redescendus au fond de la vallée et avons retraversé la rivière. Ulysse, à qui pourtant je donne régulièrement de l’eau, n’a pu se retenir d’aller prendre un petit bain de pattes :
Il nous reste environ 3 kilomètres pour rejoindre la voiture. Pendant un moment, nous sommes en plein soleil et Ulysse tire un peu la langue :
Un peu plus loin, nous traversons une zone boisée et Ulysse fera quelques stops dans des zones d’ombre. Incroyable alors que nous sommes encore en hiver :
Enfin, l’église d’Acon est visible au loin :
Magnifique, je suis heureux comme un roi. Un temps estival, 23 degrés au thermomètre, peu de vent, un ciel d’un bleu immaculé, alors que, pour quelques jours encore, on est en hiver. Dommage, demain je suis pris, mais vendredi et le week-end prochain, si le temps se maintient, on va nous voir sur les chemins, Ulysse et moi, je vous le promets.