Voici les trois seuls poèmes que j'ai écrits depuis l'été, le dernier datant d'hier. Je n'aime pas du tout le premier, et à vrai dire je m'étais un peu forcé pour faire plaisir à l'intéressée...
L’ingénue
Me voilà sans voix,
Ô damoiselle de mes émois,
Devant ta beauté qui me laisse pantois.
Ma joie est exquise,
Quand difficilement je réalise
Que par bonheur je t’ai conquise.
Parfois je crains de m’éveiller,
Et que frappé d’horreur je ne te vois plus à mes côtés,
Que tous ces instants n’aient été que rêvés.
Mais le rêve se perpétue,
Plaisirs et joies sont continus,
Et je m’abandonne aux caresses de ma belle ingénue.
***
Morne
Seul, accablé dans la maison obscure et morne,
Je regarde tendrement ce qui a été,
Et déplore tous ces instants tant appréciés,
Evaporés dans le vide qui se forme.
Le temps est gris et pluvieux à l’intérieur,
Les oiseaux ne chantent désormais plus ici,
Laissant place aux gémissement du temps qui fuit
Et à la froide plainte du passé qui se meurt.
***
Maudite sois-tu !
Maudite, maudite sois-tu !
Toi, et tes charmes trompeurs,
Pour qui failli ma vertu,
Endormie dans une étrange torpeur.
Maudite, maudite sois-tu !
Toi, pour qui j’abandonnais ma raison,
Sourd aux appels de ma matière grise déchue,
Triste compagne de mon esprit moribond.
Maudite, maudite sois-tu !
Toi, qui as jeté la honte sur mon cœur,
Témoin invisible des larmes tues,
Coulant froidement comme le sang de ta peur.
Maudite, maudite sois-tu !
Toi, qui t’es jouée de mes défenses,
Es entrée en ma faiblesse mise à nu,
Dont la peine lancinante crie le silence.
Maudite, maudite sois-tu !