J’ai hésité longuement avant de partir aujourd’hui. D’abord, ce matin, il pleuvait. Et puis il y avait des chasseurs partout autour de mon village, autant que pour l’ouverture dimanche dernier. Mais vers midi, le temps s’est bien dégagé et je n’avais pas envie de rester enfermé. Alors j’ai fait une balade équivalente à celle que j’ai faite à Poses l’autre jour, le long des rives de la Seine. Mais cette fois j’ai choisi de partir de St Pierre du Vauvray et de marcher en direction de Poses.
Saint Pierre du Vauvray, tous les bateliers connaissent à cause de ce pont, seul de la région à ressembler à ça. C’est à proximité du pont, sur le chemin de halage, que je laisse la voiture :
Le début de la promenade est fait d’herbe soigneusement et fraîchement tondue :
On le doit à cet homme, employé de la municipalité de Saint-Pierre, occupé ici à ramasser les immondices laissés par les promeneurs dégueus. J’appelle promeneurs dégueus des gens qui ne vont que là où peut aller leur voiture dont ils ne s’éloignent jamais à plus de 50 mètres. Ils laissent toujours des traces de leur passage. Vivant sans doute dans des poubelles, ça ne les choque pas du tout de transformer la nature en poubelle. Finalement c’est aussi bien qu’ils ne s’éloignent pas de leurs voitures : ça réduit leur champ de nuisance :
Une fois quitté ce parc public complètement salopé, nous cheminons sur la digue. Elle doit retenir la Seine lors de ses crues d’hiver et de printemps. Elle a été plantée de toute une végétation qui a pour objectif de bien la fixer. Du coup, on croirait presque marcher dans un tunnel car c’est tellement dense qu’on ne voit pratiquement pas le fleuve, pourtant présent à quelques mètres seulement :
Nous atteignons ensuite une partie de rive où il y a des maisons et qui est nettement plus civilisée :
Lorsque la vue sur le fleuve se dégage, je découvre l’autre rive. Ce que je vois m’inspire immédiatement cette réflexion : « quel beau pays que le mien ! »
Alors que je prends les photos de ce beau panorama, un groupe de cygnes s’approche de nous. Ben non, les gars, on n’a rien à vous donner. Navré !
Les gens qui ont construit leur maison là devaient sans doute s’attendre à ce qu’elles soient admirées et photographiées, je suppose. Du coup je photographie certaines de ces maisons. D’abord celle-ci, sur la même rive que moi (rive gauche de la Seine) :
Une autre, adossée à la falaise de l’autre côté du fleuve et qui a l’air très opulente :
De nouveau de mon côté, celle-ci. Dans le jardin, deux dames devisaient paisiblement :
Nous parcourons à nouveau une zone très sauvage. Mais le sentier est très praticable :
Devant une maison, ce bateau est amarré. Il sert d’annexe à l’habitation, dirait-on. Personnellement, j’en ferais bien mon habitation principale :
Nous repartons ensuite dans un sentier très étroit. Si étroit qu’il faut souvent se faufiler dans les broussailles et se baisser. Au point que j’ai réussi à me faire piquer le crâne par des orties. Ce que c’est que d’être dégarni !
Après 15 à 20 minutes de cheminement pénible, on arrive de nouveau sur une partie civilisée de la rive. Ces joncs sont les plus hauts que je connaisse dans cette espèce. Ils mesurent bien 4 mètres de haut. Magnifiques :
Au bout d’un île au milieu du fleuve, des cormorans semblent tenir une conférence :
Ce splendide bateau blanc semble aménagé comme un très luxueux yacht. C’est troublant de penser qu’à l’origine c’était l’outil de travail de bateliers sans doute très modestes. Arrivés à sa hauteur, je m’assieds un moment et prends des mesures au gps. Nous venons de marcher une heure et demie et de parcourir 5,5 kilomètres. Les jours commencent à raccourcir sérieusement et je ne voudrais pas me faire surprendre. Aussi je décide de faire demi-tour :
Sur le chemin du retour, je remarque cet arbre dont les couleurs sont absolument étonnantes, allant d’un rouge orangé profond à un vert très tendre. Je ne sais pas quel est cet arbre ni si ses couleurs sont dues seulement à l’automne, mais je le trouve superbe et je reste quelques minutes à en faire une vingtaine de prises de vue. C’est finalement celle-ci que je trouve la plus réussie : composition, cadrage, couleurs, luminosité, profondeur de champ, tout me plait bien :
A notre venue, un gros matou se réfugie en haut d’un mur. Il surveille ensuite Ulysse très précautionneusement :
Encore une belle maison, juste entre la mairie et l’église de Saint Etienne du Vauvray :
On aperçoit à nouveau le pont de Saint Pierre. On a marché trois heures, mais j’aurais pu continuer des heures encore tant c’est beau. Je ne fais pas de commerce, alors vous pouvez croire à ma sincérité lorsque je vous dis : « visitez mon pays, il est magnifique ».