Le petit lutin de la rivière
C'était au coeur de l'été. Après un bain dans l'eau limpide
Je m'étais endormi sur la rive ombragée
Quand je fus soudain réveillé de plaisante façon
On me chatouillait le menton
Coucou ! je suis le lutin de la rivière
La sieste est terminée, je voudrai te parler de moi
Je suis l'ami des saules et des grands peupliers
Et je suis chargé d'instruire les tout jeunes poissons
Sur les danger qui les menacent...
Les grands voraces, et l'hameçon...
Pour tes pareils je suis toujours d'un bon secours
Et, quand il s'en trouve un en danger de noyade
Pour crier : "à l'aide, au secours,
jai caché en réserve dans mes cordes vocales
une voix de stentor si forte et si tenante
qu'elle en assourdit même l'écho.
je me plais dans ma rivièreet ne la quitte qu'à regret
sauf pour aller chanter quelquefois le dimanche
à la chorale des oiseaux
mais je reviens bien vite à mes amours premières
Je ne sens bien que dans l'eau
Il m'arrive aussi parfois, quand j'ai l'humeur coquine
d'aller conter fleurette à dame libelulle
Je me fais enjôleur, implorant et câlin
pour qu'elle vienne avec moi, sur les sentiers du tendre
cueillir le fruit défendu
mais ou je suis vraiment bien dans mes petits souliers
c'est lorsqu'il y a concours d'aviron en surface
J'aime les malheureux les faibles et les perdants
Alors mine de rien subrepticement
je pousse très fort le bateau des lanternes rouges
pour les mettre au niveau des gagnants
Et, j'en ris de bon coeur à gorge déployée
Et je riais aussi en l'écoutant parlet
Mon Dieu ! qu'il était drôle, facétieux et charmant
Un bien curieux petit bonhomme
Je le revis souvent au cours de mes vacances
Nous étions devenus une paire d'amis
Mais quand je suis revenu plus tard à la rivière
Je n'ai plus revu mon petit lutin
Dans les eaux sales, polluées et nauséabondes
Les poissons dérivaient le ventre à l'air
Et j'ai tout de suite compris
Des hommes avaient empoisonné le courant des eaux vives
Alors... j'ai voué aux gémonies leur folie meurtrière
Ils l'ont assassiné mon gentil lutin de la rivière
Et j'en ai le coeur assombri
J'ai les yeux humides aujourd'hui
Wilfried REVERSAT - mon gentil lutin de 90 ans aujourd'hu
parti sur le chemin des étoiles....
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Un soir alors que solitaire
je me promenais au bord de la rivière
Je le vis soudain surgir devant moi
Ce farfadet qui de l'endroit était le roi
Il s'était bien caché ce petit lutin
Malicieux et coquin...
Sur sa tête il avait une belle casquette
qui lui donnait un petit air coquet
Un gentil kangourou y avait pris place
et c'est lui qui d'un air peiné m'interpellait :
"dis-donc n'as tu pas peur de fréquenter
Cet endroit sale et pollué ?
Et le petit lutin de rétorquer
"Ce sont les hommes qui ont tout abimé"
Surprise par ces propos, je leur répond doucement
"ouvrez donc vos yeux, n'avez vous pas remarqué
Que l'onde est à nouveau bleue
L'herbe bien verte et ondoyante
Et que les oiseaux chantent ?"
Kangourou et lutin semblent se réveiller
D'un sommeil bien trop long
Ils ouvrent des yeux émerveillés
"mais oui c'est vrai tout est comme avant"
Et de faire de folles cabrioles
dansant avec les jolies lucioles
qui éclairaient cette nuit un peu folle
"mais à qui devons nous cette beauté retrouvée ?"
Je leur dit " Grâce à un évènement
qu'a succité notre ami Wilfrie de poète
Cet être plein de charme qui tous deux vous fit vivre
Par ses poème si beaux aux hommes a rappelé
Combien sont jolis les endroits verdoyants
La rivière d'argent et le soleil couchant..."
Ils l'ont entendu et ont tout nettoyé
Comprenant enfin que la nature est belle
Que c'est l'héritage qu'ils laissaient aux enfants
qui eux le laisseront à leur petits-enfants
afin qu'eux aussi un matin
puissent rencontrer kangourous et lutins.
Après m'avoir promis de revenir souvent
Dans ce coin si calme et charmant
Tous deux s'en sont allés dans la paix du soir
Laissant dans mon coeur un immense espoir
A mon ami Wilfried .... Klorose -mésange
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