Source : le blog d'elpoueto
http://www.over-blog.com/com-1102501311/LES_ANCIENS_DORANGE.html
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Je ne resiste pas à vous faire lire ces deux poèmes qui sont des petits bijoux
L'auteur en est une certain Jean d'Ax et cet homme à un talent fou
Prenez le temps de lire, vous ne le regretterez pas
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e]]Ballade pour un coup manqué[/b]
Ballade pour un coup manqué..
Plus que le Tsunami sur les côtes Nippones,
L'affaire qui parut de nature friponne,
Plus loin que l’Effémi provoqua des remous :
Pour la première fois Déeska banda mou !
Mais l’amour qu’il portait aux petites culottes,
Avait-il mérité qu’on lui mit les menottes ?
Qu’avait-il fait, sinon que tenter d’honorer,
En bravant le Sida qu’on y pouvait trouver,
L’entre-deux rebondi d’une Cananéenne ,
Race bibliquement vouée à la géhenne... ?
De l’acte rédempteur, eut-il dû s’abstenir ?
Qu’en pense Anne Sinclair qui n’a rien vu venir ?
David n’usa-t-il pas ainsi de Bethsabée,
Qui ne fut pas cruelle et céda bouche bée ?
Déeska pouvait-il, étant fils de Sion,
-Donc de la race élue !- oublier l’élection ?
Peut-on lui reprocher de s’être trompé d’urne,
Et d’en avoir cherché la fente avec ses burnes ?
Allons donc ! Quand on est serviteur de Démos,
Et qu’on se sent pourvu du braquemart d’Eros,
On se doit de pousser l’argument sans réplique,
Afin que tout sillon devienne raie publique !
Mais toi, de tels assauts, si riche en souvenirs,
Comment Anne Sinclair n’as-tu rien vu venir ?
Un poète a bien dit, et ça vaut pour Hercule,
Que le désir s’accroît quand l’effet se recule !
C’est un fait que l’objet désiré recula,
La tentatrice noire ayant dit : « Halte-là ! ».
Ainsi donc l’instrument dont s’honorait Priape,
Se trouva bêtement privé de sa soupape,
Et Déeska gagné par la fièvre du rut,
Déversa sa fureur sans atteindre son but !
Ce Niagara, (ce n’était pas la mer à boire !)
Devint pour la police une piste notoire !
Et désormais, le Procureur va requérir !
Comment Anne Sinclair n’as-tu rien vu venir ?
Princesse dont la grande ambition s’est brisée,
Par une foufounette insensible au plaisir,
La roche Tarpéienne est près de l’Elysée !
Mais comment tes yeux pers n’ont-ils vu rien venir !
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Et le second dont le sujet est Sarkosy et Merckel.. un vrai bijou
L'impromptu de Berlin, un régal..en Alexandrins......
La scène se passe dans les jardins du Château Bellevue, à Berlin.
Angela von Mecklemburg et Nicolas de Neuilly se sont discrètement éclipsés
de la réception offerte par le roi de Prusse. On entend, au loin, les
accents du quatuor de Joseph Haydn.
Nicolas :
Madame, l'heure est grave : alors que Berlin danse
Athènes est en émoi et Lisbonne est en transes.
Voyez la verte Erin, voyez l'Estrémadoure
Entendez les Romains : ils appellent au secours !
Ils scrutent l'horizon, et implorent les Dieux.
Tous les coffres sont vides, et les peuples anxieux
Attendent de vous, madame, le geste généreux !
De leur accablement ils m'ont fait l'interprète :
Leur destin est scellé, à moins qu'on ne leur prête
Cet argent des Allemands sur lesquels vous régnez.
Cette cause est bien rude, mais laissez moi plaider..
Angela :
Taisez-vous Nicolas ! Je crois qu'il y a méprise
Folle étais-je de croire à une douce surprise
En vous suivant ici seule et sans équipage
Je m'attendais, c'est sûr, à bien d'autres hommages !
Mais je dois déchanter, et comme c'est humiliant
De n'être courtisée que pour son seul argent !
Nicolas :
Madame, les temps sont durs, et votre cœur est grand
Vos attraits sont troublants, mais il n'est point décent
D'entrer en badinage quand notre maison brûle !
Le monde nous regarde, craignons le ridicule !
Notre Europe est malade, et vous seule pouvez
La soigner, la guérir et, qui sait ? La sauver !
Nous sommes aujourd'hui tout au bord de l'abîme
Vous n'y êtes pour rien, mais soyez magnanime !
Les Grecs ont trop triché ? Alors la belle affaire !
Qu'on les châtie un peu, mais votre main de fer
Est cruelle aux Hellènes, et nous frappe d'effroi !
Angela :
J'entends partout gronder, en Saxe, Bade ou Bavière
L'ouvrier mécontent, le patron en colère.
Ma richesse est la leur, ils ont bien travaillé.
L'or du Rhin, c'est leur sueur et leur habileté.
Et vous me demandez, avec fougue et passion
De jeter cette fortune au pied du Parthénon ?
Ce serait trop facile et ma réponse est non !
Nicolas :
On ne se grandit pas en affamant la Grèce
En oubliant Platon, Sophocle et Périclès !
Nos anciens nous regardent, et nous font le grief
D'être des épiciers et non pas de vrais chefs !
Helmut Kohl est furieux et Giscard désespère.
Un seul geste suffit, et demain à Bruxelles
Desserrez, je vous prie, le nœud de l'escarcelle !
Angela :
Brisons là, je vous prie, la nuit est encore belle
Votre éloquence est grande et mon âme chancelle...
Mais si je disais oui à toutes vos demandes
Je comblerais la femme, et trahirais l'Allemande !
(Ils s'éloignent, chacun de leur côté)
vraiment, j'ai aimé car c'est vraiment très bien fait