Élodie, celui qui n’a ni mille ni cent
Ne peut savoir ce qu’est un repas décent.
Est-ce besoin d’écouter Mozart ou Chopin
Pour entendre qui a faim par manque de pain ?
Nous saurions-nous si tendrement entraidés
Si nos parents aimés n’étaient pas décédés ?
Fors nous est la cause que l’on défend,
Quand urgent est le besoin d’un enfant.
Sœur chérie, aurais-je su que je t’aimais tant
Si, petit, tu ne m’avais pas élevé à plein temps ?
Ce que l’on admet parce qu’incontestable,
Et qui, bien entendu, demeure inacceptable
Est, qu’homme de petite naissance ou homme de haut rang,
Qui, par trop d’âge prend, croule sous le poids de ses ans.
Alors, sachant qu’inutile je suis tant ma vie se lasse de tout,
Chaque nuit, je me gave de mots qui ne coûtent pas un sou.
Aussi, s’il n’était pas arrivé un évènement fortuit
Je ne te reparlerais pas de celui qui hante tes nuits.
Élodie, n’étant pas sans savoir que souvent femme varie,
J’espère que tu chéri encore celui que tu voulais pour mari.
Bien que l’homme qui t’espère ne m’ose dire son prénom,
Je sais qu’il t’aime et serait fier que tu portes son nom.
Jadis, écritures et beaux vers étaient envolent d’amour,
De nos jours, dire deux mots c’est faire un discours.
On peut rêver sans jardiner ni planter de fleurs,
Mais, sûrement pas trouvé le chemin de ton cœur.
Quand une graine traverse le temps parce que tôt on la sème,
Si, tard elle germe et si ton désir est le même, ou est le problème ?
Puisque que vous avez mis le feu à vos vies un jeudi,
Ce présent samedi, je vous invite à éteindre l’incendie.