Ma balade d’aujourd’hui, je l’avais faite une seule fois l’année dernière. Malgré une erreur dans le parcours, qui m’avait fait faire le circuit à l’inverse du sens prévu dans le livre, j’avais gardé un excellent souvenir des paysages et m’étais promis de la refaire. Mais c’est loin de chez moi, dans le département voisin des Yvelines et j’ai hésité longtemps. Aujourd’hui, avec ce temps merveilleux, il était impossible de rester à la maison et j’ai choisi de refaire le parcours intitulé « Valée de la Taupe », dans le bon sens cette fois.
Le départ est à Apremont où je me suis détourné un peu pour faire une photo de ce mur merveilleusement décoré de glycines et d’iris, presque de la même couleur :
On est vite dans le vif du sujet : on commence par une jolie grimpette qui nous amène en surplomb du village. A gauche, ce petit manoir paraît formidablement sympathique :
Plus loin, au détour d’un chemin, on découvre la vallée de la Taupe :
Cette indication est claire, non ? Pourtant nous ne la suivrons pas : elle concerne le GR26 dont nous avons parcouru un tronçon. Nous devrons quant à nous suivre désormais les repères jaunes qui nous feront aller tout droit. Sans le descriptif du parcours, je me serais sans doute perdu :
Je n’y connais rien en botanique. Je me contente d’admirer les créations de la nature, comme par exemple ces fleurs qui poussent de manière totalement sauvage le long du chemin :
Les noms des villages et hameaux, dans cette région, ont un vrai goût de terroir, ne trouvez-vous pas ?
Ulysse a trouvé la Taupe. Il s’agit en fait d’un ruisseau qui parcourt cette vallée. Bien entendu, Ulysse a fait sa trempette :
Regarde, Chris, j’en ai trouvé un ! Dans le village de Ménerville, auprès de la gare, il y a un calvaire, dédié sans doute à un saint local :
On monte jusqu’au village de Boissy-Mauvoisin d’où on a un panorama splendide avec, tout au fond, la vallée de la Seine, sans doute au niveau de Mantes La Jolie ou même d’Epone :
L’église de ce village est du XIIème siècle. Mais pas son clocher qui est plus récent. Curieusement, ce clocher est flanqué sur l’un de ses coins d’une petite tour ronde possédant son propre toit. Ca donne finalement cette toiture à trois pointes assez curieuse :
Au hameau du Poirier-Godard, Ulysse a entamé une conversation avec quelques copains :
Un peu plus loin, nous retrouvons la fraîcheur d’un sentier en sous-bois. Bien qu’un peu stressé lorsque je me retrouve seul en pleine forêt, j’adore cette ambiance. C’est le grand calme, on n’entend que le vent qui fait bruisser les feuilles à la cime des arbres et le chant des oiseaux, on respire un air avec double ration d’oxygène, il fait doux. Quel bonheur ! Un moment comme ça, j’aurais aimé ne pas être seul à en profiter, mais…
Le carrefour Dauphine est une croisée de chemins en pleine forêt. A proximité, il y a une mare où, dirait-on, les grenouilles ont organisé un concert. Ca fait un de ces vacarmes ! Mais ce n’est pas sans harmonie :
Vous ai-je déjà dit que j’adore les ânes ? Je crois que oui. Eh bien j’ai raison de les aimer. Celui-ci, aussitôt qu’il nous a vus longer le grillage autour de son pré, s’est mis à braire et s’est approché. J’ai pu lui prodiguer de belles caresses. Ces animaux ont une tendresse dans le regard qui me fait toujours fondre complètement :
Plus loin, nous longeons un champ. Coincés entre ce champ et la forêt, nous n’avons que peu de place pour passer et, manifestement, aucun débroussaillage n’a encore été fait cette année. Je devrai porter le pauvre Ulysse qui ne parvenait plus à avancer :
Le champ, en l’occurrence, était cultivé avec des plantes qui présentaient ces jolies petites fleurs. Je suppose qu’il s’agit de tournesols encore jeunes. Mais je peux me tromper :
Nous arrivons ensuite à nouveau dans une forêt. En plus de cette ambiance délicieuse des sous-bois, il y a le fait que ce chemin, couvert d’humus et en pente douce, est d’un très grand confort :
Il nous ramène à Apremont. Je ne laisse pas Ulysse retourner dans la rivière car la voiture n’est pas loin et il n’aurait pas le temps de sécher :
Je ne suis pas en mal de raconter le bonheur que j’ai à faire ces promenades. Mais comme j’aimerais, à certains moments, tant mon bonheur est intense, pouvoir en faire part, là, tout de suite, à quelqu’un qui m’accompagnerait. Je pense à mon épouse, bien sûr qui, hélas, n’accepte jamais de m’accompagner. Ce n’est pourtant pas faute de le lui offrir à chaque fois. Ca viendra peut-être.