Il fallait en profiter : ce matin, c’est un torrent de ciel bleu qui nous est arrivé. Pas question de rester à la maison l’après-midi alors que la météo prévoit un maintien du beau temps. Je me programme donc une longue balade : le circuit dit du « Pont d’Arcole », un périple de 17 kilomètres, dont toute la première moitié est en forêt.
Le départ est à la mairie d’Epieds, un petit village à une quinzaine de kilomètres de chez moi. J’ai garé là la voiture et nous sortons du village en direction d’un chemin de campagne :
Le chemin parcourt le fond d’une petite vallée :
Puis on se retrouve en pleine forêt. Ca ne se voit pas beaucoup sur la photo, mais le chemin est très boueux. Les chaussures s’enfoncent et ressortent en emportant une grosse quantité de terre. La marche est un peu lourde. Quant à Ulysse, à la fin de la forêt, il ressemblera à un jeton du jeu de go : blanc dessus et noir dessous !
On arrive en vue de la voie ferrée Paris-Evreux :
Au fond de la vallée, à proximité de la voie, le club hippique de Merey. Il y a d’ailleurs des traces de chevaux sur tous les chemins environnants. Il ont bien de la chance de bénéficier d’un tel environnement :
La première grimpette de la journée. Il s’agit, après avoir parcouru le fond de la vallée en direction du nord, de retourner vers le sud par le sommet des coteaux. Le pente n’est pas énorme, mais la grimpette dure un peu plus d’un kilomètres. On prend 100 mètres d’altitude :
Ensuite, un long chemin en ligne droite, pendant 3 kilomètres, encore en pleine forêt. A gauche, le terrain est une réserve de chasse appartenant au Comité d’Entreprise de Renault à Flins. Régulièrement, comme toujours en forêt, je pousse ma chansonnette : « Animaux attention, ne restez pas là ! » ou encore « chasseurs attention, je suis un promeneur ! » :
Après être redescendus dans la vallée, on longe à nouveau la voie ferrée. Un taggueur fou a opéré ici. Je dis fou car les seules personnes pouvant voir son œuvre sont les rares personnes passant sur ce chemin :
Pas si fou que ça le taggeur : il a parfaitement bien exprimé son sentiment sur le mur de cette station d’épuration. Et c’est vrai que ça ne sent pas bon :
Voici donc cette voie ferrée sur laquelle je passe lorsque je vais dans la capitale. Evidemment, une fois que j’ai pris cette photo et rangé mon appareil, un train est passé sans que j’aie le temps de ressortir et réarmer. Tant pis, je ne vais pas attendre le suivant :
Il faut ensuite remonter, de l’autre côté de la vallée de l’Eure, pour rejoindre le plateau sur lequel se trouve le village de départ. Là, c’est un morceau de bravoure : la Côte Bigot. En 300 mètres, on grimpe de 90 mètres. Comme le sentier fait un pallier asse long en milieu de parcours, la presque totalité des parties en grimpette sont à 40% ou 45%. Bon, on prend son temps, rien ne presse. Et puis on finit par y arriver :
L’arrivée à Epieds se fait en longeant le club hippique. Dans un enclos à proximité, il y a ce magnifique cheval, digne de celui d’Henri IV. En contre-jour dans le soleil couchant, il m’a paru splendide :
Deux kilomètres plus loin, on retrouvait la voiture. Même Ulysse n’avait plus énormément d’ardeur. Alors que j’écris ces lignes, il est à mes pieds, la tête sur mon pied droit et il dort profondément. Je ne vais peut-être pas veiller très tard ce soir moi non plus : ça faisait longtemps que je n’avais pas refait une longue balade comme celle-là. C’est fatigant, mais qu’est-ce que c’est bon !...