Le temps de pause est l’une des deux composantes déterminant la quantité de lumière reçue par le film (ou le capteur), l’autre étant l’ouverture. Si vous vous documentez sur la photographie, vous trouverez sans doute l’expression « vitesse d’obturation », qui signifie la même chose : la durée pendant laquelle l’objectif reste ouvert lors d’une prise de vue.
Sur mon vieil appareil, cela se règle aussi par une bague (flèche bleue), un repère en forme de V renversé (flèche rouge) indiquant le temps de pause choisi :
On peut aller du 1/300 de seconde jusqu’à 1 seconde, ou utiliser la pause B pour les temps de pause plus longs.
Normalement, on a intérêt à utiliser des temps de pause courts car ils garantissent qu’il n’y aura pas de « bougé ». Même si on tremble un peu, en photographiant au 1/1000 de seconde (fréquent sur les appareils modernes), ça ne se verra pas. Le temps de pause court est conseillé aussi si on veut figer le mouvement d’un objet ou d’un personnage en action.
A l’inverse, avec un temps de pause long, il est possible de rendre des effets un peu inattendus. Les objets en mouvement laissent la trace de leur déplacement car entre le début de l’ouverture et la fin, ils ont changé de place de manière sensible. C’est ainsi, par exemple qu’un écoulement d’eau prendra un aspect cotonneux. Mais il faut éviter de bouger lorsqu’on utilise un temps de pause long et il sera nécessaire de fixer l’appareil. On pourra le poser quelque part, ou utiliser un trépied.
La pause B consiste à maintenir l’objectif ouvert jusqu’à ce qu’un ordre de fermeture soit donné. Bien entendu, de la lumière passe vers le film (ou le capteur) tant que l’objectif reste ouvert. Il est indispensable que l’appareil soit posé ou fixé quelque part. On utilisera la pause B, par exemple, pour photographier un paysage de nuit, ou pour suivre un feu d’artifice, etc.
Ne pas oublier que le temps de pause n’est que l’une des composantes déterminant la quantité de lumière reçue par le film ou le capteur. Il faut faire une combinaison entre le temps de pause et l’ouverture du diaphragme (voir ce chapitre) afin de déterminer cette quantité. Le choix entre les différentes combinaisons possibles est souvent un choix artistique, dépendant du sujet à photographier et des circonstances dans lesquelles cette photo est faite.
Dans les appareils modernes, le choix se fait automatiquement. Une cellule photoélectrique constate la luminosité ambiante et calcule elle-même le temps de pause et l’ouverture optimales. Ces appareils font même varier la sensibilité du capteur : une grande sensibilité nécessitera moins de lumière (voir ce chapitre). Il est possible de débrayer les automatismes. On dispose alors de trois possibilités :
- tous réglages manuels
- priorité à la vitesse d’obturation (que vous fixez vous-même) : la cellule calculera les autres valeurs nécessaires
- priorité à l’ouverture du diaphragme (voir ce chapitre) : la cellule calculera les autres valeurs nécessaires.
Avec mon vieil appareil, il fallait disposer en plus d’une cellule photoélectrique permettant de lire toutes les combinaisons de valeurs possibles. On reportait alors ces valeurs sur l’appareil en tournant les bagues, puis on prenait sa photo. Les instantanés, dans ces conditions, étaient rarement possibles. On photographiait le plus souvent des sujets immobiles, paysages, ou gens qui pausent pour la photo.