Oui Fredy, c'est l'application principe de subsidiarité, cher à l'UE. Partout ou le privé peut faire (sous-entendu mieux) l'Etat doit s'effacer.
On constate que chaque fois la transformation d'un service public en entreprise privée est un échec patent .
D'abord pour le fonctionnement et la justice/justesse d'une gestion privée.
Ainsi Poweo, Direct8 et autres firmes qui ont vocation a remplacer EDF offre un service beaucoup plus aléatoire pour le prix, plus lent pour les installations/réparations puisque c'est EDF, en réalité, qui agit et qu'EDF n'a pas l'envie de faire le boulot pour ces opérateurs qui l'ont enterrée.
Opérateurs qui n'ont aucune infrastructure, mais des communiquants et des bureaux. Cette privatisation comme celle de la Poste a vu la suppression du nom de service public, mais le maintient des moyens humains des opérateurs publics pour mettre en oeuvre, réaliser effectivement le travail. Le privé prend l'oseille, et reste vigilant pour toujours faire monter le prix.
Le service rendu est à la hauteur de cette forme de vol légal que constituent les privatisations (on devrait d'ailleurs vérifier avec la plus grande rigueur les avoirs des politiques ayant approuvé et paraphé ce genre de racket, il est peu douteux que ces individus soient "actionnés"). Pour l'électricité, elle a augmenté et augmentera d'une manière affolante par rapport à son prix initial, vu qu'elle n'a plus un prix mais un cours boursier, à peine pondéré par des règles européennes obscures et des accords interétatiques. Les réparations en cas de panne, sont et seront de plus en plus lentes, avec tout ou partie des frais à la charge du client, alors que le service à l'usager était auparavant rendu rapidement, quasiment sans frais pour la plupart des interventions par le service public.
Idem pour la Poste, qui voit le timbre augmenter tous les six mois, de nouveaux services apparaître, tel Colissimo, à des prix faramineux. Qu'est-ce que les retards et erreurs permanents et croissants dans le courrier aux particuliers, devant l'éclosion d'une future multinationale du courrier, affutée et gagnante à l'international, nantien d'une shareolder value conséquente ?... Dans les bureaux de Poste on devra bientôt planter la tente, tant les compressions de personnels et les fermetures de bureaux provoquent de surcharges et désorganisations grincent les mauvais coucheurs. Tout cela sera bientôt résolu, il faut juste que la Poste atteigne son optimum de taille et qu'elle maximise l'effort sur son coeur de métier, en se concentrant sur sa mission. Le marché fera le reste...
Les décideurs ont décidé. Pourquoi changer un dogme, une stratégie perdante, inhumaine, mensongère et sucidaire à terme, économiquement et sociétalement ?
La vente d'un nouveau "bijou de famille" - le parc auto - va se traduire par des locations de bagnoles à des loueurs, à prix "amis", pour un service dont la qualité va baisser lamentablement, mais dont la rémunération enrichira copieusement quelques vautours du privé. Les dits vautours sauront se montrer reconnaissant en versant backchich au politicard minable qui nous aura juré la main sur le coeur que cette nouvelle amputation de l'Etat allait servir le consommateur et satisfaire le citoyen.
En témoigne la multiplication des affaires de corruption que relève l'association Anticor, affaires la plupart du temps liées à des magouilles à l'interface public/privé, et concernant, bien sûr, patrons et des porteurs d'écharpe locaux ou nationaux, leurs douces mains manucurées mêlées dans le même sac.
D'ailleurs qui peut penser sérieusement qu'il en sera autrement quand le résident de l'Elysée lui-même déclare comme ambiton la volonté de "faire de l'argent" plus tard. Il est imité en cela par la volaille politicarde moyenne.
Q'u'il n'est pas interdit de penser soumise et vénale. Ou tranquillement hors des clous de la légalité, prête à tout pour garder le pouvoir et la gloriole, comme papy Dassault, dernièrement condamné par la Justice pour avoir tranquillement arrosé ses électeurs, à défaut de les convaincre de la valeur de ses positions d'UMP grand teint.
Et on peut voir les Dutreil et autres s'en aller, en fin de mandat ministériel ou autre, vendre leur connaissances de l'Etat, piétiner leur fildélité à cet Etat qui les a nourri grassement, chercher la thune dans des boites comme LVMH et son patron Arnauld qui ne gagne que 15000€/h.
Mais les français continuent à voter pour ce genre de personnage. Alors pourquoi les politiques et les hauts fonctionnaires cesseraient de démolir le pacte républicain, le maillage social, tout un modèle de société pour leurs petits copains du privé qu'ils rejoindront, une fois leur part du depecage du pays achevé, pour parfaire leur retraite ? Hein, pourquoi ?...
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-, les conditions doivent devenir plus dures encore pour que les gens se décident à bouger. La liberté, c'est quand on n'a plus rien à perdre, ça me semble assez vrai.
