Cette balade est l’une des plus belles de la région. Elle se déroule dans la vallée de l’Eure, un tiers en fond de vallée, le reste en montée et descente dans des sous-bois frais et agréables. Il me paraissait ne pas faire très chaud lorsque je suis parti de chez moi. Eh bien je me suis trompé : il faisait chaud et le début du parcours a, en partie, été très pénible. Je vais vous raconter.
Le départ se fait sur la place de la mairie de Garennes, un village à la limite entre les Yvelines et l’Eure, faisant encore partie de l’Eure. Comme dit Hermionne, la toto est à l’ombre. Compte tenu de l’orientation, elle y sera encore lorsque nous reviendrons :
On passe par le stade de Garennes, le long de l’Eure. Un couple de cygnes accompagne ses deux petits dans ce décor de conte de fées :
Au fond, le petit pont est un ancien pont de chemin de fer. C’est par lui que nous traverserons la rivière :
Avant de franchir ce pont, je me retourne pour admirer ce somptueux décor que composent l’Eure et les jardins qui le bordent sur l’autre rive. C’est magnifique :
Ensuite, la partie la plus pénible de toutes les balades de la région. Pendant 1 kilomètre, on emprunte le tracé d’une ancienne voie ferrée où des gens ont cru indispensable de mettre du ballast neuf. Il est très pénible de marcher là dessus, encore plus pour Ulysse que pour moi. Qui a eu cette idée absurde de remettre du ballast ? En laissant simplement faire la nature, au bout de 4 ou 5 ans, de l’humus aurait recouvert et stabilisé l’ancien ballast, facilitant grandement la marche. Voyez comme le pauvre Ulysse peine :
Nous finissons quand même par arriver à la gare de Bueil, 1er lieu remarquable de cette balade. Ulysse court devant, à la recherche du premier petit coin ombragé. Il faut dire que le pauvre chien, avec cette épaisseur de poils, ne doit même pas être rafraîchi par le vent, pourtant assez dynamique aujourd’hui :
Du coup, dès qu’on rencontrera à nouveau la rivière, il n’hésitera pas à faire une petite trempette. Il en ressortira très propre : c’est la rivière, pas une flaque en forêt :
Dans toute la région, les moissons battent leur plein. Je suis toujours impressionné par la puissante efficacité de ces machines :
Un poney assiste de manière assez dédaigneuse à notre passage. Il ne daignera pas quitter son coin d’ombre pour venir nous saluer :
Nous atteignons ce petit pont de pierre qui franchit un bras de l’Eure. Il y a beaucoup d’arbres à cet endroit qui devient du coup le premier lieu de fraîcheur que nous rencontrons. On y restera une dizaine de minutes pour reprendre souffle :
Ensuite commence LA grimpette de la journée. Il y en aura une autre, mais c’est vraiment celle-là qui est remarquable : en 200 mètres de distance à parcourir, on gagne 80 mètres d’altitude. Bref, une côte en moyenne à 40%. C’est encore de la marche, mais par endroits ça devient presque de l’escalade. On la fera à mon rythme d’aujourd’hui : pas trop vite :
Arrivé en haut, on se trouve sur une crête. D’un côté on voit cette petite vallée, très campagnarde. J’aime beaucoup ce genre de décor :
De l’autre côté, nous revoyons au loin la moissonneuse près de laquelle nous sommes passés tout à l’heure. Un bras de l’Eure serpente dans le fond de la vallée. C'est celui que nous avons franchi par le petit pont de pierre :
Nous remontons vers le plateau sur le versant ouest de la vallée de l’Eure par le fond d’une petite vallée convergente. On chemine dans un frais sous-bois, sur un chemin en pente douce et sans aspérités. Un vrai bonheur :
Dans une clairière, nous rencontrons les élégants chardons. Les fleurs n’ont pas encore revêtu leurs couleurs, mais ça vient. L’une d’elles a déjà ses deux couronnes qui, de blanches qu’elles sont maintenant, deviendront mauves :
Plus loin, dans la forêt, je regrette d’être à pied. J’aurais bien fait un peu de provisions pour l’hiver :
Certains passages entre des ronces sont très étroits. Mais ça passe, en tous cas beaucoup plus facilement que l’autre jour dans la forêt de Bord :
Cette forêt est superbe. Je ne trouve pas les mots pour décrire mon plaisir de cheminer dans un tel décor. Très sincèrement, je plains ceux qui ne connaissent pas ou ne parviennent pas à savourer un tel plaisir :
La redescente se fait sur un petit sentier à flanc de coteau, étroit et longeant par moments un précipice assez profond. Prudence :
Et on arrive au dessus du village de Garennes :
Voilà. 12 kilomètres. L’année dernière, revenant de cette même promenade, je m’étais effondré dans un fauteuil et n’avais plus bougé. Je suis entraîné maintenant : j’ai pu faire le barbecue pour le repas de ce soir.