Cette fois, pas d’hésitation : j’y vais. Le temps n’est pas terrible, mais la météo a annoncé « pas de pluie ». Alors j’y vais !
J’ai choisi une des balades que je préfère entre toutes, la balade de Champignolles, du nom d’un petit village, sur le bord de la Risle, par lequel nous passerons. Le départ est à La Ferrière sur Risle, un bourg très joli dont la place centrale conserve une halle du XVIIéme siècle et une maison de même époque :
D’autres maisons anciennes sont très joliment fleuries :
Sur une autre maison, je remarque ce très plaisant avertissement, destiné aux visiteurs :
Alors que nous ne sommes pas encore sortis du village, nous entamons la première grimpette de la journée. Ce n’est pas la plus difficile :
En haut, la récompense : nous cheminons quelques centaines de mètres sur un chemin ombragé. C’est l’un de mes environnements de promenade préféré :
A la sortie du bois, je constate avec amertume qu’un épais nuage, très sombre et sous lequel il pleut, se dirige vers moi. Je suis furieux : il pourrait bien passer d’un coté ou de l’autre, mais non, il vient directement sur moi. Et puis… miracle : il ne parvient pas jusqu’à moi. Il se désagrège avant en une série de petits nuages. D’autres feront de même et je ne recevrai pas une goutte de pluie de toute la journée :
Le balisage du parcours, dans l’ensemble, a été refait, et bien refait. Un coup d’œil à gauche : ce n’est pas par là. Un coup d’œil à droite : pas par là non plus. Il ne reste donc plus qu’à aller tout droit, ce qu’Ulysse semble avoir déjà compris :
Nous passons auprès d’une ferme dont la chienne vient jouer avec Ulysse. La fermière viendra la rappeler. Nous discutons, et finalement elle m’offre des prunes qu’elle est en train de cueillir. Son prunier lui en donne des centaines et elle ne sait en réalité trop qu’en faire. Ca me fait un goûter, pendant qu’Ulysse s’amuse. Je ne resterai cependant pas trop longtemps car la fermière commence à me raconter sa vie :
Ensuite, j’improvise l’itinéraire, en prenant un chemin non prévu dans le descriptif. Mais il part dans la bonne direction, alors on verra bien. Ulysse, à chaque arrêt (photo ou besoin naturel…), se couche. Il ne fait pas souvent ça mais le parcours est un des plus longs, 16 km :
Ce chemin nous fait longer la Risle et franchement, quoiqu’il arrive, je suis satisfait d’être passé par là :
Mais ce chemin se termine en cul de sac. Du moins, il est barré par une propriété privée, un ancien moulin. Je me suis mis devant une barrière et j’ai appelé. Finalement, après que j’aie franchi cette barrière (un simple fil de fer la tenait fermée), je vois s’approcher une dame, sans doute la propriétaire des lieux. Je me présente comme un promeneur égaré et lui demande l’autorisation de traverser sa propriété, ce qu’elle m’accorde avec grâce :
Avant d’atteindre la barrière, j’ai hésité un moment sur l’attitude à tenir. Ulysse en a profité, vous pensez bien :
Un peu plus loin, un seconde grimpette. Raide, mais pas très longue, donc finalement assez facile :
En haut, je remarque un pin dont les cocottes de l’année lui font comme une décoration de Noël :
Je suis arrêté par un panorama d’une beauté époustouflante. Je ne sais pas si la photo rend bien cela. On domine la vallée de la Risle, la rivière qui serpente tranquillement au fond. Tout est calme et sérénité, harmonie et douceur. Même les odeurs et les bruits participent à la magie du spectacle :
Plus loin, on voit le village de Champignolles vers lequel nous nous dirigeons :
Troisième grimpette de la journée, nettement la plus difficile, à la fois raide et relativement longue. Je dis bien relativement car elle ne fait finalement que 300 mètres de long environ, avec un dénivelé de moins de 100 mètres. Mais dans la région, difficile de faire plus. Cette grimpette constitue une nouveauté sur ce parcours qui, auparavant, comportait un passage sur route, toujours désagréable :
En haut, le sentier est débroussaillé manifestement depuis pas très longtemps. Il y a encore de très nombreuses ronces et orties, dont des mûriers qui offrent leurs fruits partiellement mûrs :
Nous passons auprès de ces bâtiments, la ferme du Manet. Manifestement, ce sont des haras, complètement privés :
Nous sommes ensuite redescendus au fond de la vallée de la Risle. C’est le cheminement final, rectiligne et assez ennuyeux. Il reste environ 3 kilomètres à faire pour rejoindre la voiture :
Nous longeons un très vaste champ de lin dans lequel des machines font le ramassage des balles cylindriques :
Après un moment, nous apercevons au loin l’église de la Ferrière, derrière laquelle est garée la voiture. Mais il nous reste un kilomètre à faire. Les jambes sont lourdes, et sans doute les pattes aussi :
L’année dernière, à la même époque, des enfants se baignaient à cet endroit de la rivière. Le temps n’est pas assez beau aujourd’hui :
Je la referai, cette balade. Il n’y a pas de doute là dessus : parmi toutes celles que je peux faire dans la région, c’est celle-ci qui m’offre les plus beaux paysages.