Le jauni alité aime les petits suisses

Fredy,

nous voyageons pas mal, mais toujours au sein de ce que
j'appellerais "notre Europe" à nous, soit les pays où, au temps
où il y avait encore des frontières, nous étions les bienvenus
au vu de notre seule carte d'identité nationale: nous nous refusons
catégoriquement à encourager ne serait-ce que modestement l'économie de pays enfliqués qui exigent passeport ou visa.
Étant donné mon état de cycliste, on nous rencontre de
préférence dans les régions montagneuses, Suisse, Italie du
Nord, Autriche, ou aussi Norvège.
Nous avons toujours été très bien accueillis partout en tant que Français, et je puis même raconter mieux: quand on passait une
frontière où il y avait encore des douaniers, ma femme en voiture et moi à bicyclette, avant de savoir qui nous étions les gabelous
repéraient le numéro minéralogique allemand et les visages
restaient fermés: quand on montrait nos cartes d'identité, les
choses changeaient à vue d'oeil. Nous avons même vu des
carabiniers claquer des talons...
Il faut peut-être dire aussi que ni ma femme ni moi ne sommes
à court sur le plan de la communication, ce qui facilite tout de
même beaucoup les choses.
Autre anecdote: nous sommes allés avec des cyclistes de
Darmstadt à Graz, en Styrie, rendre visite à un club cycliste de
là-bas. Au bout d'un moment, tant les Allemands que les
Autrichiens se sont retranchés derrière leur dialecte respectif,
et il y a un monde entre les deux, si bien que les seules personnes que tout le monde comprenaient étaient un jeune Américain qui faisait ses études de médecine en Allemagne, et nous-mêmes.

Quod erat demonstrandum.

Cordialement,

Runkel

Tu as sans doute raison, mais en sortant d'Europe, on trouve des conditions totalement différentes. Et crois bien que l'image de notre pays (je le regrette autant que toi, sois en assuré) n'est guère brillante.

Fredy,

je pense que c'est l'image que certains veulent se faire de la France. Nous avons toujours suscité une certaine jalousie...

mais je crois que la question est assez complexe: on ressort
volontiers de vieilles histoires du temps du colonialisme,
seulement ceux qui les ont vécues ne sont plus là pour dire
ce qui est vrai ou faux. Tant qu'il y avait encore des témoins
vivants, on n'a jamais parlé de ces choses-là de cette façon.
Il y a touojurs une certaine relativité du témoignage en histoire.
Je reste persuadé pour ma part qu'il valait mieux être colonisé
par Paris que par toute autre capitale.
Ceci sans vouloir faire l'apologie du colonialisme.

C'est un point de vue, que je ne partage pas du tout. J'étais en Afrique dans les années 50 et 60, j'ai vu la colonisation et la décolonisation, et l'attitude odieuse des européens (en majorité français dans les pays où j'ai vécu) vivant là bas, toujours très attachés au colonialisme façon "Tintin au Congo", si tu vois ce que je veux dire. Et je peux même te dire qu'il y en a encore, des comme ça !

Fredy,

je ne peux pas en discuter, n'ayant jamais mis les pieds en Afrique, mais je crois qu'il n'y a pas besoin d'aller si loin pour trouver des personnes souffrant de pulsions dominatrices
maladives: il y en a presque partout dans une société, quelle qu'elle soit.
Je vois trés bien "Tintin au Congo", l'album avait été aussi en partie décrié, mais quand on le lit et qu'on a sept ans, on se rend
compte de moins de choses que lorsqu'on s'approche doucement
de septante sept...

Poue en revenir aux impots, il faut bien reconnaitre que c'est un sport national de "blouser" les impots. Je connais très bien quelqu'un qui y travaille, c'est absolument écoeurant. Plus vous gagnez de fric, plus vous essayez de contester, de pleurer, de magouiller. Il ya du vrai dans ce que dit Tango, je crois. Et si nous étions nous-même" pétés de tunes" que ferions-nous ?
L'ISF signifie impot de SOLIDARITE sur la fortune. Les nantis l'appellent incitation ou invitation à SORTIR de France. J'ai passé pas mal de temps sur "les échos/économie" et on voit bien qu'il est délicat à mettre au point et qu'il est certainement mal fait.
Que va faire le nouveau gouvernement ? Qu'en pense Nicolas ? Qu'en pense Ségolène ?

Coeurdelion,

je dirais même que c'est un sport international, qui ne dépend
pas du pays, mais de l'ordre de grandeur de la fortune
personnelle.