Histoire de Fort-de-France, la capitale

En 1692, Fort-de-France a réussi a enlevé à St Pierre son rôle de capitale administrative mais pas de capitale économique. En 1751, St Pierre comptait 15000 habitants et 9200 à Fort-de-France en 1820.
Nantie de meilleures structures économiques et soutenue par les magnats de l'épôque, St Pierre ne cessait de fructifier et de prospérer. Elle conservera ses prérogatives économiques jusqu'à l'éruption de la Montagne Pelée le 8 Mai 1902.
Elle fut rayée de la carte : " le petit Paris " des Antilles n'était plus, et c'est en cette douloureuse circonstance que Fort-de-France sera amenée à succéder à St Pierre. Elle devint alors capitale économique.

DE L'APRES-GUERRE A NOS JOURS

La tâche ne sera pas facile au lendemain de la guerre pour la jeune municipalité, appelée à remettre sur pied une administration défectueuse et fragile. Inlassablement, elle va redonner vie à la ville en s'occupant des priorités.
Le logement d'abord, à cause de l'exode massif des gens des bourgs et des villages. Puis, l'hygiène et la santé qui permettent la mise en place d'hôpitaux et d'aides sociales. Le sujet de l'eau et de la pollution des cours d'eau seront abordés. Celui de l' éducation et de la culture feront également l'objet d'une attention particulière et tous les quartiers de Fort-de-France sont dotés d'écoles, de colléges, de lycées et de centres de vacances.
Un SMAC ( service municipal d'action culturelle ) sera crée au Parc Floral avec des ateliers artistiques ( poterie, céramique, peinture, musique, danses, etc.) et généra beaucoup d'emplois. 5 lieux de spectacles voient aussi le jour : Grand Carbet, théâtre municipal et plus récemment, l'Atrium. Création aussi d'équipements sportifs dans tous les quartiers et du Stade de Dillon à la Pointe des Grives ( 18000 places ).
D'autres opérations de mise en valeur seront entreprises: éclairage public, sécurité routière, parkings, transport, jardins publics, collecte et ramassage des ordures. Et pour répondre au besoin des entreprises: zones artisanales et industrielles.

La ville de Fort-de-France avec ses bâtiments administratifs demande à être visités. Citons: La Cathédrale St Louis ( 1895 ), La Bibliothèque Schoelcher ( 1889 ), l'ancien hôtel de ville, où recevait M. Césaire ces dernières années ( 1901 ), Le Grand Marché aux épices et légumes ( 1902 ), Le Musée Départemental ( 1969 ), Le Fort St Louis ( 1640 ).

Maintenant, avec plus de 102000 habitants, Fort-de-France semble ne pas se porter trop mal !

QUELQUES DATES

1677 : Après Duparquet, le comte de Blénac s'intéresse à Fort Royal
1696 : A la mort du comte, on dénombre 50 maisons, une église en pierre, des sucreries et élevages.
1789 : Premier conseil municipal institué
1793 : Fort Royal nommé Fort République sous l'occupation anglaise
1802 : Fort Royal nommé Fort-de-France sous Napoléon Bonaparte
1820 : 9200 hab. : blancs, mulâtres et esclaves
1839 : Destruction de Fort-de-France par un tremblement de terre
1869 : Bassin de Radoub en service
1881 : Première école laïque
1884 : Premier hôtel de ville en chantier
1890 : Incendie destructeur
1896 : Début de construction d'un hôpital civil
1908 : Assassinat d'Antoine Siger ( premier maire )
1927 : Hôtel du gouvernement en chantier
1930 : Lycée Schoelcher en construction ( Césaire y a enseigné )
1939/45 : Période très difficile sous l'Amiral Robert ; exode rural après la guerre
1945, le 27 Mai : Entrée en fonction d'Aimé Césaire ( 21 Juin 1913 - 17 Avril 2008 ) et de son équipe municipale.

merci pour ces précisions papillon bleu

uston a écrit:

merci pour ces précisions papillon bleu

Mais de rien ! J'ai retrouvé ça dans mes archives, dans une boîte. J'ai plus de scan, alors j'ai réécrit. J'ai réappris des choses aussi. Eh oui, nul n'est prophète en son pays

Passionnant. Merci Saphirette.

C'est très intéressant, merci Saphir !

Merci pour vos commentaires et ... il n'est jamais trop tard pour bien faire !