La promenade d’aujourd’hui, je l’ai faite en forêt de Bord/Louviers, un forêt domaniale dans laquelle seules sont autorisées, quelques jours par an, des chasses à courre. Pas de chance, il y en avait une aujourd’hui. Mais j’espère que les chasseurs ont eu encore moins de chance que moi. Vous allez comprendre pourquoi.
Je gare donc ma voiture auprès de la Mare Saint-Lubin, à 5 ou 6 kilomètres de Louviers. La mare est complètement gelée :
Après avoir marché un peu plus d’un kilomètre sur un chemin bitumé, nous entrons enfin en forêt. A partir de là, j’ai une certaine trouille, celle d’être attaqué par un grand animal, cerf ou sanglier. Alors régulièrement je crie : « Animaux attention, ne restez pas là ». Je n’aurai pas la chance de les voir, mais eux et moi sommes plus en sécurité comme ça :
La forêt de Bord/Louviers est découpée en parcelles. Celle de gauche est plantée de résineux, qui restent verts tout au long de l’année. Celle de droite est peuplée de feuillus, sans feuilles en cette saison :
Les ronciers poussant aux pieds des arbres semblent totalement insensibles au gel :
Ces terriers appartiennent sans doute à des lièvres ou lapins :
Cette trace dans la glace d’une flaque me paraît bien être celle d’un grand cerf. En la voyant, je redouble d’ardeur dans mes cris pour éloigner les animaux :
Les parcelles constituant cette forêt sont numérotées. Je dispose de la carte de la forêt, avec le dessin et le numéro des parcelles. Je sais donc exactement où je suis à tout moment :
Par endroits, des travaux de bucheronnage sont réalisés, sans doute pour l’entretien de la forêt :
Les stries de cet arbre, fraîchement coupé, sont clairement apparentes. Un spécialiste pourrait nous dire sans doute quelle histoire elles racontent. Je ne sais malheureusement pas la lire :
La grimpette de la journée. En 500 mètres on grimpe de 30 mètres environ. Pas grand-chose, quoi :
Cela nous fait arriver auprès de la Mare Cailloux, gelée elle aussi :
Et la mauvaise surprise de la journée, le panneau indiquant la zone de chasse :
J’entends au loin des cris, des aboiements, du cor. Je suis révolté… et puis je rigole : ils sont dans la zone que je viens de traverser, en criant tout le temps pour éloigner le gibier. Je ne vois pas les chasseurs, mais je les entends et, par bravade, je crie plusieurs fois encore : « Animaux attention, ne restez pas là ! ». J’espère que mes cris auront eu un effet salvateur et que les voyous sanguinaires seront rentrés chez eux bredouilles.