Le chemin des séquoias

Yanis sera à la maison demain, avec ses parents, pour le déjeuner. Edouard est là depuis hier soir, en célibataire. Demain je ne pourrai pas aller en balade alors j’ai voulu que celle d’aujourd’hui soit bonne.

Montfort sur Risle est à une cinquantaine de kilomètres de chez moi. Dans la forêt domaniale, un circuit est balisé sous le nom de « Chemin des séquoias ». Malgré la chasse, ce circuit devrait se faire sans encombre.

Il est environ 14h30 lorsqu’on démarre, alors qu’arrive à notre hauteur une charmante cavalière sur une très jolie jument, nommée (je l’apprendrai ensuite) Lila :

Cette charmante cavalière est d’autant plus charmante qu’elle fait une petite partie du parcours en notre compagnie. Dans cette photo, les arbres verts au fond sont des séquoias :
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9quoia_g%C3%A9ant

Il y a bien d’autres essences dans cette forêt. Ces hêtres ont une taille impressionnante :

On est en février. Les trois premiers mois de l’année, je l’ai remarqué, sont propices pour les grands travaux d’entretien dans les forêts domaniales. Pendant cette période, les chemins sont très abîmés par les engins. En général, ils sont remis en état au printemps :

Le circuit n’est que de 8 kilomètres, mais tout en montées et descentes. Ici c’est le pire : il faut descendre une hauteur équivalente à 5 ou 6 étages, traverser une route, et remonter de l’autre côté :

Voilà, c’est fait, on est de l’autre côté. Ca fait partie des chose qu’on ne regrette pas d’avoir faites, mais on est contents quand c’est fini :

Tout au long du parcours, le marquage ne laisse aucun doute et je n’aurai que très peu à consulter ma carte :

On redescend par un petit sentier pour rejoindre la route qu’on a traversée tout à l’heure. Pas très logique, mais le but c’est de marcher, n’est-ce pas ?

Des bûcherons sont à l’œuvre. On a toujours tendance à les considérer comme suspects, comme surexploiteurs des ressources naturelles, etc. En réalité, ce sont eux les gestionnaires de la forêt. Ils sont là pour la soigner et ce sont eux qui la font vivre, pour notre plus grand plaisir. Mais ça fait quand même un petit quelque chose de voir un arbre abattu. Un des deux bûcherons coupe la base à la tronçonneuse, l’autre pousse pour qu’il tombe du côté souhaité. Il tombe, il est tombé :

On chemine pendant un petit kilomètre au fond de la vallée :

Puis on remonte par une route bitumée. C’est de la pente douce, mais c’est par là qu’on est arrivés en voiture et je peux vous dire que c’est plus facile en voiture :

Pendant la montée, on passe devant ce panneau. Il faudra attendre un siècle pour que la forêt redevienne ce qu’elle a été hier. Affolant, non ?

On est redescendus, on va remonter. Cette fois, c’est en pente très douce sur une bonne distance, en commençant par une parcelle de sapins où l’ambiance est très sombre. J’ai dû prendre appui sur un poteau de balisage pour faire cette photo sans bouger, le temps de pause étant de 1/8 de seconde :

La remontée se poursuit dans une parcelle plantée de charmes, où la lumière passe mieux :

500 mètres plus loin, on retrouvait la voiture. On a marché 2h20, mais on a discuté pendant un bon quart d’heures avec les bûcherons. Je suis parti sans blouson ni couvre-chef. J’ai commencé par me couvrir le crâne et, quand j’ai senti que le froid commençait à me tomber sur les épaules, j’ai enfilé mon k-way. Il fait beau, mais il ne fait à peu près chaud que quelques heures en milieu de journée. Si vous partez en balade dans les jours prochains, n’oubliez pas d’emporter l’équipement nécessaire.

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Les scientifiques lisent des tas de livres et disent ne rien savoir.
Les religieux lisent un livre et prétendent tout expliquer.
Dans la tête à Frédy

Un quart d'heure avec les bûcherons !... Et moi qui n'ai jamais le droit de passer deux minutes quand, par hasard, on rencontre une petite chienne ! Pfff !

je rentre juste ,superbe ta promenade fredy ,j'aime les forêts.en charente aussi c'est lep rintemps enfin presque.

Invité

Ulysse semble presque toujours t'attendre Frédy , c'est lui qui trace le chemin de la balade ?

je préfère la photo avec les séquoïas et cette d'Ulysse qui est au coin d'une photo sur la route
Le chemin des séquoias Grosbiso

Jolie bouffée d'oxygène . Merci Frédy Le chemin des séquoias Grosbiso

uranie a écrit:: Ulysse semble presque toujours t'attendre Frédy , c'est lui qui trace le chemin de la balade ?

J'ai habitué Ulysse à marcher toujours devant moi. Ca a un double avantage :
- il n'est pas tenté de traîner et m'obliger à l'attendre
- je vois toujours où il est et ce qu'il fait, ce qui me permet de veiller à ce qu'il ne sorte jamais du chemin.

Aux croisements, le plus souvent, il m'attend pour savoir quelle direction prendre. Mais parfois il en choisit une et, si ce n'est pas la bonne, je n'ai qu'à le rappeler, il revient en courant.

C'est un compagnon de balade très agréable. Dans les chemins naturels, je le lâche et je n'ai jamais de problème pour le faire revenir. Sitôt que je lui montre la laisse, il s'approche et se laisse attacher.

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Dans la tête à Frédy

encore une belle promenade toujours d'aussi beaux paysages de forêt...oui le bucherons font un travail formidable en forêt, s'ils coupent les arbres malades ils remettent des plants au printemps..c'est un métier très dur ...mon fils l'a exercé durant quelques années...merci pour ces belles promenades rien qu'en les regardant je m'aère loll mais ulysse tu as raison ton maître est pas cool de ne pas te laisser aboyer avec une jolie peitte chienne ..mais sur les photos tu es le roi bisous

Moi j'aime bien les bûcherons! Ce sont des gens qui aiment la nature, qui vivent avec. Ils ne coupent pas les arbres par sadisme ni vandalisme mais au contraire pour que la forête soit au mieux!

Quand un arbre est trop vieux, il faut le couper, ils faut élaguer en automne, replanter si c'est des pins ( les sapins se replantent tout seuls), éclaircir la forêt pour qu'elle puisse respirer et être habitable par toute la faune habituelle . sinon, la forêt est dense, sombre, enchevêtrée, c'est la forêt de la Belle au bois dormant!!!

Mes grands-parentspaternels et mes arrière-grands parents maternels étaient paysans . De ce temps-là, pas de banque! Les quelques sous économisés étaient investis dans la terre. Quand mes parents sont morts j'ai hérité de pas mal de parcelles de forêt: pins , sapins, épicéas surtout, mais aussi feuillus parfois et terres à cultiver. Au début, je faisais faire des coupes de bois lorsque j'avais besoin d'argent et les arbres à couper étaient soigneusement choisis.Puis, peu à peu, j'ai vendu des parcelles entières car j'habite loin de là et que les forêts, il faut s'en occuper! C'est un souci!

Et puis, il y a eu cette année fatidique où il y eu le cyclone. J'ai eu un dégât effroyable. J'ai perdu des millions et des millions ( je parle en anciens francs!) Evidemment je n'étais pas assurée. Personne ou presque ne l'était! Une telle catastrophe ne s'était jamais vue! Des forêts entières coupées à mi-tronc ( paysage lunaire, de désolation complète) donc invendables sauf pour faire du bois de chauffe mais comme tout le monde était dans le même cas, ça m'a coûté plus cher pour faire couper et nettoyer que ce que j'en ai tiré. Je n'ai pas fait replanter. Trop de souci. J'ai vendu les sols nus. Je n'ai plus qu'un bois ou 2.

Oui, j'aime les bûcherons .... et mes aîeux l'étaient tous un peu, ils savaient "cuber" le bois ( càd, je penser, le stèrer) déceler les maladies et travaillaient en partenariat avec les bûcherons professionnels!

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