Semaine du lundi 19 novembre au 25

Salut Frédy, salut matutinal à tous,

Mon grand-père Louis est mort en 1972, chez lui dans sa ferme de Lavalette, non pas à Malte comme certains pourraient le penser mais en Lozère, dans la vieille terre du Gévaudan. J’avais vingt-deux ans, lui quatre-vingt-douze ; Il était né en 1882, son propre père Henri était né en 1850.
Ce dernier était né dans une pauvre famille de tisserand sur l’Aubrac, il avait vécu toute sa vie à Saint-Pierre, les vestiges de sa tombe y sont toujours visibles. Il s’était enrichi sous le jeune 3e République suffisamment pour envoyer son fils à la ville faire des études ; le commerce de la toile permettait d’amasser plus que sa fabrication.
Louis disait qu’avant la grande révolution nos ancêtres étaient Huguenot, qu’à l’époque des dragonnades ils avaient abjuré par force tout en gardant la foi, la famille en a gardé une certaine insubordination d’esprit. Aujourd’hui on pense un peu vite que seul les Cévennes furent Protestante, on a oublié que les habitants de Marvejols périrent par centaines sous les coups des mercenaires du Duc de Joyeuse à l’époque du roi Henri le troisième.
On reconnaissait une famille Huguenote d’une catholique par l’usage des livres, l'une lisait l’autre pas, M. le curé se méfiait les idées colportées par l’écrit, pas Monsieur le Pasteur, ce qui accrédite la thèse de notre appartenance à la religion Réformée, Louis disposait d’une vaste bibliothèque ses deux fils lui ressemblait beaucoup à ce sujet. Elle fut malheureusement dispersée à Lyon peu après sa mort par ma grand-mère.
Il ne m’en reste qu’un exemplaire des Odes pythiques de Pindare en date de 1772, fort bel ouvrage parfaitement conservé sans tache d’humidité.
J’ignore s’il s’intéressa à l’histoire de la mythique bête du Gévaudan, j’ai souvenir d’avoir feuilleté un livre manuscrit chez ma mère où il était question des ténébreux événements qui ensanglantèrent la région.
Texte disparu, sans doute jeté après l’inondation de la cave de notre maison il y a une trentaine d’années. Peut-être que ce mémoire fut écrit par Henri le premier lettré de la famille, enfin « lettré » le terme est sans doute excessif, il était certainement dépourvu d’éducation classique, aucune des modes littéraires parisiennes n’atteignait jamais le plateau de l’Aubrac, sa plume n’a sans doute jamais connu les boursouflures d’un Barbey d'Aurevilly. Livre de compte, billet à ordre, lui était plus familier.
Pourquoi réduire ainsi cet homme, après tout, sa parfaite connaissance des lieux, du pays, des hommes, des mœurs et coutumes, il est possible que dans des circonstances fortuites il fût en mesure de recueillir informations, témoignages à jamais enfouis depuis dans les ténèbres des cimetières. Il va de soi que la partie personnelle du récit, celle qui est fonction de la perception par Henri demeurerait invérifiable. Pourquoi, à quel âge le goût, le don de l’écriture s’empara de lui ? question sans réponse, inutile, futile, pourquoi évoquer ce matin ici un texte qui n’existe plus….

Gus

bonjour

je ne fais que de passer, je suis dans les préparations de noel, deco , travail manuel et mon chef mobilise l ordi en ce moment ..;
et je fais des pere noel en point de croix, pour offrir aux enfants , a epingler sur le mur près du sapin, et les villages de noel a preparer pour placer sur le buffet comme chaque année, !!

sinon petite rando de temps a autre ; mais le brouillard et temps gris n encouragent guère,
soleil tout de meme aujourd hui alors on sortira cet après midi mais rentrés avant la nuit..;

fredy, tu es pistonné ?? tu disais" berk " pour le contact avec le personnel des impots, mais tu vois, quelque fois on en sort avec le sourire,
tant mieux pour toi ..; !! c est toujours cela de gagné !!

merci a errance pour ses connaissances de l histoire ....
bonjour a andy, et tous et toutes !!
bonne journée

on vient de rentrer...pour souper et repartir réunion de quartier....
il pleut un peu...çà manquait..

bonne soirée et a la revoyotte...

Salut matutinal à tous en ce jeudi de novembre,

J’aurais beaucoup de mal à faire croire, que je suis un connaisseur du monde végétal. Citadin, je suis né, inculte donc en matière botanique et en mœurs de la ruralité. Hélas pour moi, une tendance naturelle m’a toujours incité à lorgner vers les espaces non limité par une autoroute, un périphérique ou une barre d’HLM.
Mes parents ont entrepris de me traumatiser, moi petit parisien des beaux quartiers en me parachutant très jeune dans les montagnes des Djurjura, puis plus tard dans celles de Savoie, dans le tout nouveau à l’époque parc de la Vanoise.
Pouvez-vous comprendre la paralysie qui m’étouffât en passant des gris murs de Paris d’avant la blancheur Malraux à la chaleur sèche d’Afrique du nord puis à l’humidité neigeuse d’un village alpin. L’étendue de mes ignorances fut un handicap infranchissable à la vie en société, bien plus ardu a surmonté qu’une infirmité physique.
Dans la capitale je ne connaissais de la nature que Platane et quelques marronniers du jardin du Luxembourg, bacs à fleurs et jardinière de notre appartement. À peine j’entreprenais la découverte de la flore de Kabylie qu’on me demandait de distinguer un Mélèze fort robuste conifère d’un vulgaire sapin tout juste bon à s’orner des guirlandes de Noël.
À la sortie de la maternité on m’avait fait respirer à plein poumon, vapeur d’essence et fumées des cheminées des forges du quai de Javel, j’ai encore au bout du nez l’odeur d’oeuf pourri de l’usine à gaz d’avant la construction de la maison de la radio. Et voilà mon jeune cerveau confronté à l’angoisse des ravins cahoteux, des vastes panoramas, des odeurs de myrte et romarin. Mes émotions furent démultipliées à l’infini, je ne sais quelle mécanique de structuration de l’esprit s’emballait en moi. Comme vous le savez il est souhaitable d’opérer des tris, l’école primaire ne nous apprend pas que le calcul et la lecture, si nous en avons la faculté elle nous enseigne à trier le bon grain de l’ivraie. Comme faire ce tri quand vous passez du fort policé XVIe arrondissement au charabia incompréhensible des parlés Arabe et Kabyle, puis au règlement fort strict du parc national de la Vanoise, initiation brutale à ce qu’on n’appelait pas encore l’écologie et le respect de l’environnement.
Mon jeune dos a subi la flétrissure des sacs plein des ferrailles d’obus de l’ancien champ de tir de Modane, qu’il fallait nettoyer pour éviter que les bouquetins en provenance du voisin « Grand paradis » ne se blessent, j’en subis les séquelles, mes vertèbres ne sont aujourd’hui qu’un champ de ruines.
Comment voulez vous devenir un bon Français moyen après une enfance et une adolescence aussi peu formatrices en normalité ! Vous allez me dire que les diversités paysagères on de quoi combler l’esthète soucieux de beautés et de voluptés. Oui, mais à quatorze ans on rêvait dans les années soixante de Yéyé, on discutait à l’infini des mérites des Beatles ou des Rolling stone ! On écoutait SLC salut les copains pas une sonate de Brahms face à la grande Casse, à la pointe de la Rechasse ou au dôme de Chasseforêt. Je sais qu’Anatole France disait que les pierres parlent à ceux qui savent les entendre, je me demande si ce ne serait pas du narcissisme pour en acquérir la toute relative solidité.
Jeune initié à la promenade j’ai pris conscience de l’extrême fragilité de la nature, à chaque pas en Savoie, je me remémorais le sol ingrat de Fort National (Kabylie), je souhaitais apprendre comme Alexandra David Néel la lévitation pour ne pas blesser de mes pas les insectes. Jusqu’au jour où patatras, la tibétaine chercheuse d’absolu m’entraîna vers les sentiers perfide de la puissance du néant, quoi la vérité n’existe pas, ni le bien, ni le mal ? l’élévation, la lévitation, ne sont que charlatanisme pour gogo !
Mes quêtes livresques d’adolescent ont rencontré au Mali chez mon oncle la vie de ceux qui vivent de presque rien, qui ignorent si demain il y aura quelques choses à manger, qui meurent vieillards à quarante ans. Une bonne approche de la nature procure en Savoie des plaisirs subtils parce qu’enivrant et varié, un corps qui se gonfle par l’effet de la chaleur sur le bord de la piste dans l’indifférence de tous procure l’autre extrême des tonalités de la vie.
Aujourd’hui, comme hier ou demain, je n’hésiterais pas à modifier l’heure de ma promenade pour bénéficier à l’aide d’un bon pull et d’un parka de l’aube, à midi de la paix du fragile soleil de la campagne Bretonne, à respirer en cette saison la tendre et forte odeur des feuilles. Ah ! je voudrais faire provisions des délices de la vie loin des villes…et pourtant la ville cache des séductions, elle présente l’incomparable avantage de l’anonymat. Il me reste cinq ans…quinze ans à vivre, quinze ans de promenade champêtre pas sans inquiétude, celle d’être épié ou pire celle de rencontrer un couple « charmant » qui troublera pourtant ma fragile quiétude... mes angoisses.

Gus

Bonjour Gus et Chantal

Bonjour tout le monde.

Temps gris et vent froid ce matin, mais pas de pluie. Il faudrait que ça reste comme ça pour la rando de cette après-midi. C'est mon seul projet pour aujourd'hui. Ce matin, la chatte noire n'est pas venue réclamer des caresses, elle doit être occupée ailleurs.

La maison qu'on aperçoit sur cette photo a été celle de Pablo Neruda, diplomate et poète chilien, disparu en 1973, la même année que son ami Allende à qui il était allé prêter main forte :

Bonjour à tous

Tu étais un bel adolescent Gus . On attribue à Alphonse Allais cette petite phrase " Il faudrait mettre les villes à la campagne" Il semble que cette boutade n'est pas de lui si on en croit le blog

Alamblog

Jules dort encore. Chose assez rare, nous avons veillé très tard tous les deux hier soir. D'habitude, Jules se couche assez tôt et lit plutôt que de regarder la télé avec moi.

J'ai plein de choses à faire aujourd'hui et je vais délaisser mon PC. Je ne vois pas le temps passer quand je surfe !

Passez une bonne journée

Passlou,
Oui, on l’impute aussi à Pierre Leroux, à Henry Monnier, on la trouve formulée avec presque les mêmes mots chez Baudelaire, Ponchon et vraisemblablement chez d’autres…il s'agit probablement d'un de ces mots d’auteur "sans auteur". La ville au XIXe siècle était sale et puante, elle aura circulé dans les cafés. Comme on ne prête qu’au riche Allais l’emporta à son compte.

Frédy,
J’ignorais que Neruda eut une maison en France, où exactement ?
Puisque tu évoques Pablo Neruda, je vous propose la lecture d’un livre …d’Antonio Skarmeta. Histoire du petit facteur de Pablo Neruda à l’île Noire. Peut-être avez-vous vu le film avec Philippe Noiret « Le facteur » ("Il Postino" date de 1994), quant au livre son titre est : « Une ardente patience ».

Neruda a été pendant 3 ans ambassadeur du Chili à Paris. Il avait acheté cet ancien moulin à Condé sur Iton (Eure, 27) où il n'a finalement que peu séjourné. D'anciens Condéens se souviennent encore de lui.

Merci Frédy

http://pablo-neruda2-france.blogspot.fr/2007/12/ambassadeur-paris.html

Salut matutinal à tous en ce vendredi matin,

Gus

Bonjour à tous

Pour autant que je sache les touaregs ont une culture tribale et il est quasiment impossible d'unifier ces tribus lesquelles sont habituées depuis des siècles à se faire la guerre . Je relève aussi que malgré l'extrème pauvreté il y a toujours assez d'argent pour acheter des armes. Tout n'est pas noir ou blanc... le monde est gris et le méchant sur son cheval noir n'existe pas plus que le gentil sur son cheval blanc.

Pourquoi mets tu toujours toute la misère du monde sur tes épaules Gus ?

Journée au cirque hier..... à regarder les deux clowns UMP s'étriper pour le hochet de la présidence UMP lequel semblerait indispensable pour l'élection de ...2017.... Personne n'aurait osé inventer un scénario de cet acabit
c'est lamentable.

Bernadette j'espère que tu vas mieux et que ton méchant rhume ne te fatigue pas trop.

Ce soir à Strasbourg, mise en route des illuminations et du sapin pour essai. Demain, ouverture officielle du marché de Noël . Chacun pourra dépenser ses petites économies, boire du vin chaud et acheter des bonnets de père Noël qui clignotent sans oublier les boules de sapin bon marché made in China et les boules de sapin très chères made in France.

Vivement le 2 janvier !

Bonjour tout le monde.

Les niaiseries de Noël ont commencé, vivement le 2 janvier. Mais c'est surtout en ville, là où il faut attirer les gens assez naïfs pour être encouragés à la dépense. Allez donc dans les campagnes. A part quelques maisons dont les propriétaires ont dépensé des fortunes pour mettre des décorations électriques et clignotantes, rien ne vous incite à... Je ne sais même pas quoi, ce qu'ils appellent la magie de Noël.

L'automne a tardé cette année, mais il dure encore. Il est étonnant que, fin novembre, les feuilles restent attachées aux arbres :

[quote="Passlou]

Pourquoi mets tu toujours toute la misère du monde sur tes épaules Gus ? [/quote]

? ? ? Pourquoi dis-tu cela ? je n'ai pas le sentiment de porter la misère du monde !

Gus

a +++++ on reçoit en vitesse le ministre de la ville..LAMY....

Bonne journée les amis.
Bien jolie la chouette de Chantal !
Hier j'ai été aux 25 ans de boulot de l'une de mes anciennes collègues, nous avons passé une bonne journée et fait un excellent repas. J'ai été contente de revoir ces gens avec qui j'ai travaillé si longtemps.
Demain je serai absente, je vais à Bruxelles chez ma soeur.
Gros bisous tout le monde.

du soir...gris...noir maintenant...

visite donc de LAMY ce matin...en tout une petite 1/2 H sur Vandoeuvre...ensuite apremidi...a Toul...et re Nancy a 17h pour inaugurer la permanence d'une amie député de chez nous ...et parlotte avec nous les PS....
voila....
passez une bonne soirée...