Sur un appareil numérique, on peut régler la sensibilité du capteur, comme on le ferait en choisissant une pellicule pour un appareil argentique. Sur le mien, on a le choix entre 100, 200, 300, 400 ou 800 ISO, ou Automatique. Pour photographier du paysage, c’est à dire des objets fixes, on n’a pas besoin d’une grande sensibilité, on compensera par des temps de pose plus longs, ou des ouvertures de diaphragme plus importantes. On gagne en netteté, le grain de la pellicule étant très fin. En revanche, pour photographier des objets en mouvement, on a intérêt à augmenter la sensibilité afin de réduire les temps de pose. Ou bien, avec des diaphragmes moins ouverts, on gagnera de la profondeur de champ, ce qui facilite les mises au point.
J’ai voulu voir quelles étaient les différences apparentes, avec mon appareil, lorsque je fais varier les sensibilités. Je suis donc allé faire un aller et retour le long de la Seine, sur un parcours que je connais maintenant très bien, entre Tournedos et Poses. J’ai fait l’aller avec mon appareil réglé sur 100 ISO, et le retour avec un réglage à 400 ISO. Dans l’ensemble, je trouve les photos de l’aller plus nettes et lumineuses.
Aller à 100 ISOMe voici donc au démarrage de ce parcours, auprès de la mairie de Tournedos, où j’ai stationné ma voiture :
La Seine est très fréquentée aujourd’hui. Comme j’aimerais en voir plus de ces péniches qui délivrent les routes :
Tout au long du parcours, je recherche des perce-neige. J’en ai vu le week-end dernier, lors de la balade en club, mais je n’ai pas eu le temps de les photographier. Pour l’instant, je ne trouve que des petites marguerites :
Auprès d’une île au milieu du fleuve, un goéland, profitant de la relative sécheresse de l’athmosphère après plusieurs jours de pluie, étend ses ailes pour les faire sécher. Il prend des allures d’aigle héraldique :
Nous croiserons de très nombreux promeneurs, la plupart une fois à l’aller et une fois au retour. Ceux-là, par contre, vont plus vite et font sans doute beaucoup plus de kilomètres et je ne les reverrai pas :
Des canes de col-vert. C’est spectaculaire, je trouve, cette différenciation sexuelle chez de nombreuses espèces d’oiseaux. Le plus souvent, ce sont les mâles qui sont colorés et dotés des plus beaux attributs esthétiques, alors que les femelles sont très ternes. Chez ces canards, les femelles sont généralement brunes ou grisâtres, certaines ayant cependant quelques plumes bleues dans leurs ailes :
Nous voilà à proximité du barrage de Poses, terme de la première partie du parcours. Avant que je ne modifie le réglage de mon appareil, je vois qu’Ulysse a une certaine curiosité pour les cygnes, ce qui n’est manifestement pas du goût de ces derniers :
Le retour à 400 ISOUne première photo, que je ne trouve pas terrible, pour montrer le fleuve et les falaises qui le dominent. Il faut dire que la luminosité est faible et la lumière diffuse, de sorte qu'on croirait qu'elle est prise en sépia :
Sur une des maisons bordant le fleuve, je remarque cette plaque. Un coup de zoom, pas à fond, pour pouvoir lire sur la photo :
J’ai rarement vu autant de canards par ici cet hiver. Sont-ils revenus de migrations ? En tous cas, je n’en ai pas entendu un seul tousser
:
Prenant sur le chemin de halage, la rue du Languedoc, dans laquelle on risque pas de se faire renverser par un autobus, n’est-ce pas ?
Une règle permet de visualiser les variations de niveau du fleuve :
Alors ça, c’est étrange : à l’aller, je n’ai pas du tout remarqué ce massif de perce-neige ; au pied d’un mur. Elles sont vivaces et belles, mesurant environ 12 centimètres :
Cette péniche, chargée de graviers et de sable, reste à quai, sans doute pour le week-end :
Dans un champ, au loin, j’aperçois des animaux blancs, dans un champ ne bordant pas la Seine. De loin, même à travers le zoom, je n’arrive pas à les identifier :
Une fois dans ma voiture, je me suis approché de ce champ. J’ai abaissé la vitre côté passager pour faire cette photo sans sortir afin de ne pas effaroucher les oiseaux. Ce sont bel et bien des cygnes qui font sans doute une étape au cours de leur migration :
Voilà, je trouve une très légère différence entre les photos de l’aller et celles du retour. Une chose est certaine : vous ne verrez sans doute pas cette différence car j’ai remarqué que les photos publiées sur le net perdent énormément en qualité, bien souvent. D’abord parce qu’on les réduit trop en taille, ensuite parce que de multiples compressions et décompressions lors des transferts d’un serveur à un autre, en altèrent les qualités.
Une chose encore : je ne fais pas de photos au hasard. En principe, en fonction des réglages que je choisis sur mon appareil, je sais quel résultat je vais obtenir. Je fais néanmoins à chaque fois plusieurs prises de vues, afin de faire varier les réglages ainsi que les angles de prise, le taux de zoom, etc. Il arrive que je jette certaines des photos ainsi obtenues parce qu’elles sont réellement inexploitables, mais c’est très rare. Sur 142 photos rapportées aujourd’hui, j’en ai jeté 2, des photos de la marguerite que, accidentellement, j’avais prises de trop près et qui étaient totalement floues.