Récemment, j’ai eu une discussion avec un ami concernant la prise de vue et j’expliquais pourquoi j’ai choisi de ne jamais incliner mon appareil pour prendre une vue d’un objet vertical. Ca ne paraît pas logique et c’est difficile à expliquer sans utiliser d’exemples.
Une des fleurs les plus difficiles à cadrer, c’est la digitale. La tige n’est pas belle, seule la fleur, composée d’une série de clochettes offre un intérêt. De plus, c’est une fleur qui pousse toujours de manière assez espacée, il n’y a jamais de bouquets composés naturellement et, si on veut la voir de près, on ne peut en cadrer qu’une seule à la fois.
Mon appareil me donne des photos de 2592x1944 pixels (la proportion est de 4/3, correspondant à celle de l’écran d’ordinateur). C’est beaucoup trop grand pour figurer dans les pages du forum. Je commence donc par réduire la taille de la photo, tout en conservant ses proportions. J’arrive à une dimension de 700x525 (dimension horizontale x dimension verticale), qui me paraît très acceptable dans les pages du forum :
Si je prends cette photo verticalement (en inclinant l’appareil), je la réduis ensuite dans les mêmes proportions, c’est à dire cette fois en 525x700, comme ceci :
Mais elle est trop haute par rapport à la taille de votre écran, vous ne pouvez la voir entièrement et vous devez utiliser l’ascenseur (ou la molette sur les PC) pour en voir toutes les parties. Si je veux que la voyiez entièrement, je dois la réduire encore pour que sa dimension en hauteur ne dépasse pas 525, c’est à dire que, pour en conserver les proportions, je dois la réduire à 394x525 :
Finalement, vous voyez une image de 525 pixels de haut (comme la première), mais vous ne la voyez qu’en 394 pixels de large au lieu des 700 pixels de la première image. On n’aboutit finalement, en inclinant l’appareil, qu’à perdre une partie de l’image, sans aucun avantage pour sa présentation à l’écran, au contraire.
Il y a quand même un inconvénient à ce principe. Il arrive qu’on doive photographier un objet vertical de grande dimension, sans avoir le recul nécessaire pour pouvoir cadrer l’objet entier. C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques jours à Chartres, lorsque j’ai voulu photographier la façade illuminée de la cathédrale :
Tant pis, je ne déroge pas.
Lorsque je veux imprimer la photo, rien ne m’empêche de sélectionner la partie à imprimer. Sur papier, il ne sera pas nécessaire d’utiliser un ascenseur pour voir la photo entière et on n’a pas cette impression (pour moi très désagréable) d’avoir perdu une partie de l’image.