Au mois d’août de l’année dernière, un matin, j’ai fait une balade intitulée « La côte Bigot », magnifique. Je rappelais n’avoir pas pu prendre une photo qui aurait pu être superbe : j’étais sur une hauteur, dominant la vallée de l’Eure, mais j’avais le soleil en pleine face et la photo que j’ai faite malgré tout n’a strictement rien donné. Je m’étais donc promis de refaire le même circuit, un dimanche après-midi. Cela pour deux raisons :
- une grande partie du parcours se fait dans des zones forestières très isolées et je souhaite qu’il y ait du monde. Je me sens plus sûr.
- L’après-midi, je pourrai enfin faire cette photo.
Après avoir laissé la voiture auprès de la mairie de Garennes sur Eure, nous longeons la rivière Eure, celle qui donne son nom au département :
De l’autre coté, nous apercevons de splendides propriétés :
Après avoir traversé la rivière, nous découvrons au loin, au delà de ce champ de colza bien fleuri, une partie du parcours que nous allons faire. La côte à gravir, on ne la voit pas : c’est un petit sentier qui grimpe très raide dans les coteaux qu’on voit dans la partie droite de la photo. On voit par contre la redescente, en pente douce, d’où je veux prendre cette fameuse photo :
Pour aller de Garennes à Bueil, un village voisin, on emprunte le tracé d’une ancienne voie ferrée. Les rails ont été enlevés, mais le ballast n’a pas encore été recouvert par la végétation. La marche y est du coup assez pénible, surtout pour le pauvre Ulysse que j’ai dû porter pendant la majeure partie de ce cheminement :
Nous sommes passés sous une voie ferrée encore en service, que nous longeons ensuite. Cette voie dessert Cherbourg, Dauville et Caen, au départ de Paris. C’est par là que je passe lorsque je vais en train dans la capitale :
Devant la gare de Bueil, un panneau détaille les circuits pédestres passant par là. Le circuit de la Côte Bigot, celui que je fais, est donné pour 10 km. La documentation où ce circuit est décrit parle, quant à elle, de 12 km. Ayant déjà fait ce circuit, je suis plus partisan de 12 que de 10 :
Après avoir traversé le village de Bueil, on repasse sur l’Eure :
Mais nous étions sur une île entre deux bras de l’Eure. A Neuilly (petit village, rien à voir avec Neuilly sur Seine, en banlieue parisienne), un petit pont de pierre nous permet de franchir le second bras :
Nous atteignons alors la Côte Bigot. Ca ne se voit pas sur la photo, mais c’est du dur : pendant 200 mètres, on grimpe à 40% :
Heureusement ce n’est pas long, mais on est quand même bien content quand on en voit le bout :
Enfin cette photo que je voulais faire. On a entamé la redescente et, lorsqu’on atteint la zone déboisée, on voit qu’on domine toute la vallée de l’Eure, avec des villages parsemés ça et là, et la rivière qui serpente paresseusement. C’est magnifique, vous ne trouvez pas ?
Un point de vue, un peu plus bas, nous permet de voir des méandres décrits par ce bras isolé de la rivière :
Ce n’est pas fini : pendant plus d’un kilomètre, on va remonter en pente très douce, parcourant le fond d’une vallée sur un chemin boisé ravissant :
Ce chemin est très fréquenté. On y voit les traces de chevaux, dans les deux sens, mais aussi des vélos, des chaussures, et probablement des motos ou des quads :
On passe à proximité d’une merveilleuse propriété, avec une maison au toit de chaume dont le faîtage est planté d’iris, selon la tradition normande :
Après deux kilomètres de forêt, on redescend vers Garennes. Au sortir du bois, on aperçoit le village en contrebas :
La dernière partie du parcours nous fait longer des jardins. Dans certains d’entre eux, il y a des cerisiers qui, à cette saison, sont en fleurs. Quel dommage que cette floraison soit si éphémère :
Le temps a été pratiquement estival aujourd’hui. Un ciel uniformément bleu, peu de vent, une température raisonnable, de l’ordre de 17 degrés, tout concourait à rendre cette promenade très agréable.
Je regrette vivement d’être toujours seul dans ces balades merveilleuses que je fais. Ma femme, malheureusement, n’aime pas marcher. Heureusement qu’il y a Ulysse, le chien, pour me tenir un peu compagnie.