Je viens de regarder les belles images de neige, les petits chats coquins et pris de vos nouvelles...c'est vrai que de rester enfermer n'arrange pas le moral bien que on s'occupe
Chez nous aussi il neige très fort, les routes n'ont pas été dégagées faute de sel, juste ce soir le chasse-neige est passé
j'aimerai partager avec vous une lettre qui m'a fort émue, elle m'a été adressée par un ami
LETTRE A MA SOEUR DISPARUE
Tu es partie ce soir-là à bord d'un camion noir
Au milieu de visages sans expression
vous êtes partis dans la nuit
A la recherche de meilleurs lendemains
Mais le désert est une mer sans eau et sans fin
Chaud ou froid toujours un enfer
Et la route est une chimère interminable
Les passeurs vous ont abandonnés
Au bout du contrat pur d'autres proies
Vous avez marché des jours et des jours
Combien de vos compagnons
A bout de force, à bout d'espoir sont tombés
Mais l'odeur de la mer était trop forte
Et vous aves suivi la longue flèche d'ossements humains
Qui mène aux deux rochers
Brillant de mille feux dans la nuit
Si proche, et si loin
Interdits par des molosses canibales et des barbelés acérés.
On vous a parqués comme des bêtes dans es hangars lugubres
on vous a dépouillé de vos identités, de votre dignité
Le garde a trouvé largent caché au fond de ton intimité
Et ils t'ont violée juqu'à plus soif
Puis, par une nuit sans étoiles,
On vous a jetés dans des camions sombres
Direction la frontière sud
La-bas d'où vous veniez, dans des griffes d'autres passeurs
Des mois durant tu as erré
Vendant ton corps de plus en plus diforme
De moins en moins cher
Pour manger, dormir et payer le piroguier
Sur la mer vous avez dérivé, sans eau et sans nourriture
Avant que les garde-côtes ne vous arraisonnent
Au jt de 20 h, nous t'avons vue débarquer la première sur une civière
Tenant à bout de bras ton carnet d'adresses, comme une bouée de sauvetage
C'est ton compagnon d'infortune qui l'a trouvé
Et qui nous a appelé de Saint-Louis
Où il a été expulsé comme les autres
Il nous a dit que les médecins ont juste eu le temps de t'opérer
pour sauver l'enfant, un garçon
Dans ton délire, tu parlais de sècheresse, de criquets pélerins
De conton subventionné et de paysans affamés
Tu as dénoncé les richesses minières bradées
Les institutions financières suceuses de sang
Les guerres, les génocides et les épidémies
Les dirigeants qui jettent leur jeunesse sur la route et la met
Attirés par les sirènes des Canaries, Ceuta,
Melilla, Gibraltar, Lampedusa
Toujours vers le nord, vers l'opulence, vers la mort
Du bateau à l'ambulance,
Tu n'auras connu la terre espagnole que de l'intérieur
Où tu reposes désormais
Face à la mer, au pied d'une dune
Notre père a craqué de désepoir
Quand il a su que tu n'enverras pas ses médicaments
Il est mort en maudissant le désert et la mer
Mère passe ses journées devant le consulat
Elle veut récupérer sont petit-fils Miguel
Ton fils adopté par un couple du continent
Moi je cherche toujours un premier emploi
Et le pays, est toujours aussi pauvre.
Gaoussou Haiddara
No comment
J'avais un cheval de troie dans mon ordi qui était devenu un peut foufou là tout est arrangé
à tous et bonne nuit