On en parle beaucoup car les boites noires ont donné leurs informations. Conclusion : pour une raison inconnue, l'appareil s'est cabré tout en ralentissant sa vitesse. Je ne comprends pas comment les pilotes n'ont pas eu la réaction de pousser le manche afin de faire une trajectoire descendante leur permettant de reprendre de la vitesse. Ils avaient largement assez d'altitude pour faire cela. Mais il semble qu'ils aient cherché dans leurs manuels une procédure qu'ils n'ont pas trouvée et n'aient donc pas pris les mesures qui s'imposaient.
Cela m'inspire deux réflexions :
1- Un avion indécrochable, ça n'existe pas. Le décrochage se produit lorsque les ailes n'ont plus la portance nécessaire pour supporter le poids de l'avion. Cette portance dépend essentiellement de la vitesse par rapport à l'air. Si la vitesse n'est pas suffisante, quel que soit le modèle de l'avion, il tombe. L'angle d'incidence, s'il est grand, augmente le ralentissement.
2- Il faut, malgré la grande sophistication des appareils de vol, piloter parfois avec les fesses. En ULM, nous n'avons pratiquement pas d'appareillage de bord, tout se fait à la vue et, surtout, à la sensation que nous avons de notre vol. Un avion qui se cabre, ça se sent, même si les appareils ne le disent pas. Je ne vois pas comment les pilotes ont pu ne pas s'en rendre compte.
Il faudrait peut-être revoir les formations des pilotes et les obliger à aller piloter des ULM ou de petits avions dans lesquels les sensations sont fortes. Il n'y a rien de tel pour bien comprendre et assimiler les techniques de base du vol aéronautique.
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Les scientifiques lisent des tas de livres et disent ne rien savoir.
Les religieux lisent un livre et prétendent tout expliquer.
Dans la tête à Frédy