La balade d’aujourd’hui parcourt un circuit de 11 kilomètres que j’ai fait une seule fois l’année dernière. Il y a des endroits très jolis, magnifiques même, et un endroit particulièrement terrifiant. Je vais vous raconter, suivez le guide.
Le départ se fait auprès de la ravissante église de ce charmant village qu’est Saint-Pierre du Vauvray. Bon, il y a une poubelle qui est restée là, mais ce n’est pas grave. Plus grave par contre, c’est ce fatras de fils électriques et téléphoniques qui passent là. On dirait qu’ils ont voulu tendre un filet pour éviter que l’église ne s’envole. On ne peut vraiment pas mettre tout ça ailleurs ?
J’aime les balades comme ça, qui entrent très vite dans le vif du sujet : une bonne grimpette. Celle-ci dure 500 mètres environ à 20% de pente, ce qui fait un dénivelé de 100 mètres. Difficile de trouver mieux dans la région :
On est vite récompensés de nos efforts par la découverte d’un panorama sur la vallée de la Seine, entre Mantes la Jolie et Rouen :
Un peu plus loin, il nous faut longer la nationale 15, sur 200 mètres environ. Heureusement, ce n’est pas long, parce que c’est très pénible, surtout quand passent des poids lourds de notre côté. Je porterai Ulysse tout au long afin d’éviter de provoquer un accident :
Puis nous traversons l’autoroute. Par un pont au dessus, bien entendu, mais c’est quand même loin d’être un endroit très agréable :
Il nous suffit de parcourir quelques centaines de mètres pour arriver dans cette petite vallée où tout est calme et sérénité, où l’air sent bon l’oxygène et la bouse de vaches :
Nous arrivons ensuite dans un quartier haut de la ville de Louviers, fait de maisons toutes plus somptueuses les unes que les autres. J’ai pour principe de ne pas publier de photos de lieux privés, mais il m’arrive de faire des exceptions. Lorsque je suis passé devant cette maison, j’ai eu l’impression qu’elle me disait : « s’il te plait, prends moi en photo, pour Poulette. ». Alors, que voulez-vous, je me suis exécuté :
Nous arrivons au bord de l’autre versant du plateau où nous nous trouvons. Nous découvrons la vallée de l’Eure et la ville de Louviers :
Nous ne descendons pas dans la vallée, mais nous retraversons le plateau. De paisibles spectateurs nous regardent passer. Moi je m’intéresse surtout au trait jaune sur le poteau. Il balise cette balade et montre que je suis sur le bon itinéraire. Ca m’arrive de me perdre :
Le village de Vironvay possède une ravissante mairie, auprès de laquelle il y a aussi un arrêt de bus très coquettement aménagé. Mais le pont, quelques mètre plus loin, n’enjambe pas une paisible rivière mais l’autoroute A13, qui secrète un brouhaha très puissant et constant :
Après avoir retraversé l’autoroute et la nationale, on arrive à une petite place, à coté de l’église, qui a été aménagée pour admirer le panorama grâce à une table d’orientation :
Nous descendons ensuite le coteau, la suite de l’itinéraire se faisant dans le fond de la vallée. Un panneau donne des explications sur une fleur que nous ne rencontrerons pas :
Mais, dans la descente, on découvre le panorama sur Saint-Pierre du Vauvray, qu’on ne voyait pas depuis la table d’orientation :
Arrivés au fond de la vallée, pendant quelques centaines de mètres, on longe la voie ferrée reliant Paris à Rouen et au Havre. Heureusement, il n’est passé aucun train pendant que nous étions là, car c’est un endroit où ils vont très vite :
Nous cheminons ensuite sur le tracé d’une ancienne voie ferrée. La végétation atteste qu’il n’est plus passé de train par ici depuis un certain temps :
Et voilà l’épreuve finale : le tunnel. Il n’est pas long, 120 mètres, mais en courbe, de sorte que lorsqu’on y pénètre, on ne voit pas l’autre bout. On s’enfonce complètement dans les ténèbres. Heureusement, la brochure décrivant l’itinéraire insiste fortement sur la nécessité de se munir d’une lampe de poche, ce que je n’avais pas oublié de faire :
Eh bien je vais vous dire : on est bien plus à l’aise à la sortie qu’à l’entrée. Bon, j’avais Ulysse avec moi, il n’a pas grogné, signe que rien ne lui paraissait suspect. C’était une présence bien rassurante.
Il ne restait que deux kilomètres, après le tunnel, pour rejoindre la voiture. Sans grand intérêt : des rues de village. Mais je me remémore lorsque j’ai fait ce circuit la première fois : à cet endroit, je m’étais fait surprendre par la pluie et étais revenu à ma voiture complètement trempé. Aujourd’hui, le temps a été nettement plus clément.