Semaine du 22 au 28 mars

Hello gens de L.E.

Bonjour à tous. Nous sommes repartis pour une nouvelle semaine.
Haut les coeurs et en avant.
Moral : beau fixe (9/10)
Santé : Impec (9/10)
Tout roule...

Bon courage et bonne journée.

Bonjour à tous

j'suis triste et déçue... l'Alsace reste fidèle à la droite... ce sont des gens qui n'aiment pas beaucoup quand il y a quelque chose qui change. Notre grand petit homme sauve son honneur grace aux alsaciens... enfin une partie des alsaciens..

ciel bleu et douceur ce matin que c'est bon d'ouvrir les fenêtres !

Passez une bonne journée

Oui, Passlou. En Alsace, on leur présente n'importe quel imbécile avec une étiquette UMP, ils votent pour.

Bonjour tout le monde.

Je suis quant à moi très déçu par le taux d'abstention. Si on veut que les choses changent, le seul moyen c'est de voter pour ceux qui feront ces changements. Ne pas voter, c'est laisser le champ libre aux politiciens qui font alors ce qu'ils veulent. Je voterais bien, quant à moi, pour quelqu'un qui modifierait la loi électorale française afin que soient prises en compte toutes les voix, y compris celles qui ne se sont pas exprimées : abstentions et votes blancs ou nuls.

Ca ne fait rien, le petit gars et sa bande se sont pris une bonne gifle, ça remonte le moral. Cette après-midi, randonnée en forêt à Montfort-Sur-Risle. Rien que 8 kilomètres, mais ça monte et ça descend tout le temps. Le gps est rechargé et il n'y a dedans que cette randonnée : je ne risque pas de me tromper aujourd'hui.

Passez une...

Pour ce qui me concerne, j’aurais un jugement plus nuancé quant aux votes des Alsaciens. Cet attachement au conservatisme résulte d’une culture qui leur est propre.
Vous ne pouvez faire abstraction du passé historique de cette région, ballotée durant des siècles entre empire germanique et pays Francs.
N’oubliez pas que c’est une terre de sang et de souffrances ayant payé un lourd tribut de ses différentes annexions.
Leur cœur est viscéralement français, mais leur culture est germanique et ceci explique sans doute cela.

Je vais rédiger un article à votre intention qui vous éclairera sur cette région si chère à mon cœur.

Bonjour tout le forum. Mais pourquoi diable l'Alsace vote--t-elle toujours autant pour la droite ? Tu nous caches des choses Passlou : Le chat botté vous gâte en douce ? C'est çà ? Ici triangulaire gauche, front de gauche et droite. Le front de gauche a atteint pratiquement 20 %. Cela démontre que les limousins ne sont pas contents de la gauche telle qu'elle se livre et demandent une union forte . Je suis de ceux là. Mais je suis bien tranquille : même au niveau régional ils vont encore réussir à s'étriper ces imbéciles ! Passons. D'accord avec Frédy : il est insupportable que les Français aillent je ne sais où au lieu d'aller voter. Il serait bon de rappeler un peu les devoirs civiques de chacun ! J'en parlais hier à mes petits enfants et Elin e 15 ans et demi m'a rétorqué que "c'était peut-être les jeunes qui avaient le plus conscience des devoirs alors qu'ils étaient souvent laissés sur la touche" Un point !
Le soleil est pâlichon ici mais il fait très doux. JM ne quitte plus le jardin : il plante ses patates. Cet après midi lecture. Bonne journée.

coucou tout le monde,

j 'espère que le moral va bien,
biens sur, c est le printemps qui me fait revenir parmi vous,
je suis comme l hirondelle

vive la Lorraine...on a gagné.....les yeux fermés....55% gauchePS, .....
les Alaciens ...sont tout seuls....des bleux...(s) Sarko est aimé chez eux, qu'il y aille et qu'il y vive.....il verra bien..
eux en auronr vite marre de l'avoir Jour et nuit..on va le mettre au chateau des 'Roanne", entouré par l'ill.....comme çà quand ils en aurons plein le dos, ils le pendront au pont des "corbeaux", c'est là qu'au moyen âge on noyé les troubles fêtes...
bonne journée a tous et a +

Je vais bientôt quitter l'ordinateur pour partir en balade. Le temps n'est pas terrible, mais il ne pleut pas, c'est déjà ça.

Passez une bonne journée.

Bonne rando Fredy, @++++++

Bonne journée les amis, il y a un petit rayon de soleil, bien pâle mais quand même préférable à la pluie d'hier.
Bonne balade, Fredy !
Martine, c'est le printemps, tu gardes encore ton écharpe ?
Mel, formidable de se sentir en forme et d'avoir le moral ! Tes réflexions à l'égard de l'Alsace me semblent très pertinentes.
Chez nous le vote est obligatoire, mais depuis quelque temps, les sanctions prévues en cas d'abstention ne sont plus appliquées.
Gros bisous à vous tous.

Pour tempérer la démonstration de Mel : les lorrains sont dans le même cas ou peut-être pire et pourtant...!!!

woui tu as raison....mais nous on sait s'adapter....

seulement en Lorraine avec le bassin minier.....on est passé par le "rouge" PC au rose PS, ....et nous avons su assimiler nos ressortisants multi-nations" qui sont venus s'installer chez nous pour y travailler!ils s'y sont trouvés bien, et font parti intégrante de la lorraine maintenant...ils sont lorrains...

yvanne a écrit:

Pour tempérer la démonstration de Mel : les lorrains sont dans le même cas ou peut-être pire et pourtant...!!!

Yvanne c'est justement ce que tu écris qui m'indique combien vous faîtes la confusion des genres.
La région Lorraine comporte 4 départements : la Meuse, la Meurthe et Moselle, les Vosges et la Moselle.

Par contre dans l'esprit des gens d'ici seuls les départements annexés à l'empire Allemand (Moselle, Bas-Rhin et haut Rhin) font partie de l'Alsace Moselle ou encore de la Marche Occidentale ou de la Lothringer.
Vouloir assimiler les Lorrains dans leur ensemble ou établir une comparaison avec l'Alsance-Moselle traduit une méconnaissance profonde de l'Histoire de ces régions et c'est pourquoi je me propose d'éclairer votre lanterne.

Pardon pour cette méconnaissance de l'histoire des départements du nord-est de la France. Sans chercher de vaines excuses et pour autant qu'il m'en souvienne, pendant les cours d'histoire qui m'ont été dispensés dans ma jeunesse, les enseignants parlaient invariablement de l'Alsace-Lorraine pour les périodes sombres. Je comprends que l'amalgame puisse être relevé. Nous les Limousins n'aimont pas que l'on nous assimilent aux Auvergnats, alors... ! Nous sommes tous Français mais à l'heure européenne nous revendiquons notre appartenance à telle ou telle région et quoi de plus légitime d'en défendre l'histoire !

assimilE ! oh la faute !

Rien de plus normal que d'être attaché à sa région car se sont nos racines et notre culture. Il serait vain de le nier.
J'assume complétement mon attachement à ma région d'adoption et le fait que les Alsaciens aient voté à droite n'empêche en rien que se sont des gens chaleureux et accueillants pour qui sait les comprendre.
Je formule la même appréciations pour les Bretons, les Basques, les Catalans, ou n'importe quelle autre région de France dont les électeurs ont voté à gauche.

J'ai des cousins alsaciens. Ils ne sont ni plus ni moins chaleureux que les gens d'autres régions. Et que l'on vote à droite, à gauche ou au centre ne change rien à l'affaire : j'apprécie les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils représentent.

Tout à fait d'accord avec toi sur ce point.

Avec votre permission, je voudrais vous parler un peu de ma région. Il n’est pas question ici de faire un guide touristique ni un travail d’historien mais seulement vous éclairer sur les particularismes locaux souvent incompréhensibles aux Französisch des Innern (Français de l’intérieur).
Ce terme n’est pas péjoratif, il a simplement pour objet de signifier à vos interlocuteurs que vous n’êtes pas Alsacien-Mosellan et qu’il faut faire l’effort de parler Français. C’est au contraire une marque de politesse.
Français de l’intérieur et Alsacien d’adoption, j’ai appris à faire la distinction et à aimer ce pays et les gens qui y demeurent.
Mais en premier lieu il convient de définir ce qu’est la Lothringer. Globalement c’est une région qui s’étend de Saverne à Haguenau en passant par Strasbourg Wissembourg Bitche pour aller jusqu’à Metz englobant ainsi toute la frontière Nord avec l’Allemagne. Il s’agit d’une suite de vallées souvent encaissées où la verdure est très présente et dont les sommets sont garnis d’ouvrages militaires signe d’un passé tourmenté par les guerres successives. Dans sa partie la plus occidentale, le paysage est moins haché pour faire place à un moutonnement régulier seulement entrecoupé par le plateau de la Nied. Cet aspect très particulier lui a valu d’ailleurs le surnom d’Alsace bossue.
La Lorraine comporte quatre départements : les Vosges, la Moselle, la Meurthe et Moselle et enfin la Meuse. Pour les gens d’ici, le terme Alsace-Lorraine ne regroupe que les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle ces départements qui constituaient les territoires annexés de 1870 à 1918 et de 1939 à 1945.
Par le passé cette même région était aussi appelée « La Marche Occidentale » car considérée comme le lien entre les pays Francs et Germains.
Déjà en 58 avant JC, les Romains se servirent du pays comme base arrière pour lancer leurs attaques contre les Germains. Il reste de leur passage dans la région de nombreux sites gallo-romains qui témoignent de l’importance de leur implantation et de l’assimilation des autochtones au mode de vie des Romains. Je vous recommande tout particulièrement la visite du site de Bleisbruck et de son musée qui détient en son sein les bijoux de la princesse de Ranheim.
Durant le 17ème siècle, la région souffre de deux guerres désastreuses. La première, est la guerre des Rustauds ou des Paysans (Bauerkrieg). Cette guerre est en fait une révolte des paysans, révolte qui touche également les régions limitrophes; les paysans se sont révoltés pour protester contre leurs mauvaises conditions de vie. Elle dure deux ans et s'achève, en 1626, dans un bain de sang. Elle est restée célèbre du fait de l'intervention de Luther : celui-ci, après avoir soutenu les paysans se sépare d'eux et appelle à leur extermination.
La deuxième guerre dont à eu à souffrir la Lothringer est la guerre de 30 ans (Schwedenkrieg). Elle voit ainsi défiler des hordes de soudards Suédois, Suisses, Germains qui pillent, brûlent et saccagent tout sur leur passage.
Durant ces longues périodes troublées, le royaume de Lothringer change plusieurs fois de suzerain et se trouve tantôt rattaché au Saint Empire Germanique, tantôt au royaume de France.
Ballotés entre ces différentes cultures, les Alsaciens Mosellans ont appris à faire preuve d’une grande tolérance et c’est ainsi qu’il n’est pas rare de voir des églises catholiques célébrer en leur sein le culte protestant. La communauté juive y est également bien implantée et l’appartenance à une religion ou à une autre n’a encore aujourd’hui qu’une importance relative dans l’esprit des gens d’ici. Les mariages mixtes sont nombreux et ne choquent personne.

(Suite au prochain numéro)

(Suite et fin)

Plus près de nous la défaite de Sedan en 1870 voit nos belles provinces rattachées une fois encore au II° Reich et prendre le nom d’Elsass–Lothringer. Durant un demi-siècle une lente et implacable germanisation va se mettre en place. Tous les jeunes Alsaciens Lorrains reconnus aptes physiquement sont appelés à faire leur service militaire en Allemagne. Il est interdit, sous peine d’amende, de parler le Français. Les appellations des villes, des rues et même les noms patronymiques sont germanisés. Des fonctionnaires Allemands surtout Prussiens sont affectés dans les administrations et entendent bien mettre au pas ceux qu’ils considèrent comme de « mauvais Allemands », alors que pour les Français de l’intérieur ils sont « des boches de l’Est»

De fait, deux sociétés cohabitent en Alsace-Lorraine, d’un côté les Allemands immigrés et de l’autre les autochtones. Les échanges sont rares et les mariages mixtes exceptionnels.
Au fil du temps, la germanisation produit des effets contrastés au sein de la population. La bourgeoisie est plutôt attentiste, la noblesse cherche à préserver son patrimoine terrien, industriel ou commercial tandis que la classe ouvrière est farouchement opposée à cette germanisation allant même jusqu’à provoquer des incidents avec les autorités Allemandes. Celles-ci réagissent alors souvent maladroitement et avec brutalité.
A contrario, la population apprécie l’ordre et certaines lois sociales toujours en vigueur de nos jours.

Les sentiments restent mitigés chez les annexés qui se sentent rejetés autant par les Allemands que par les Français et chez les politiques la restitution des provinces volées n’est pas à l’ordre du jour. De cette constatation naît un fort sentiment de rancœur vis-à-vis des uns et des autres. Cet état de fait a pour conséquence de générer chez les Alsaciens Lorrains une forte identité locale.
Puisqu’ils ne sont pas Allemands,
Puisqu’ils ne sont pas Français,
Alors…Ils seront Alsaciens-Lorrains.

Cette culture, cet attachement à cette terre de martyrs sont encore de nos jours très vivaces et inscrits dans la mémoire collective. Mais ce particularisme ne s’affiche pas, il doit rester discret. D’ailleurs on observe que les groupes nationalistes sont quasi inexistants hormis un groupuscule nommé les Loups Noirs (tendance extrême droite) plus proche du folklore que de la revendication structurée.

Dès la déclaration de guerre en 1914, l’étau se resserre autour des Alsaciens-Lorrains qui, bien que membres à part entière d’un Reich land, demeurent suspects aux yeux des Allemands de souche. C’est pourquoi les Alsaciens et les Lorrains sont envoyés sur le front de l’Est où bon nombre d’entre eux y laisseront leur vie. Après l’effondrement de la Russie en 1917, ces soldats d’infortune servent alors sur le front Français et nombreux sont ceux qui désertent en profitant de la confusion du front pour éviter des représailles aux membres de leur famille restés sur place.

La victoire de 1918 et le rattachement de l’Alsace-Lorraine à la France sont accueillis dans l’allégresse. Mais la réintégration se passe mal, les gouvernants Français n’ayant pas compris les particularités de ces régions passées sous domination Allemande pendant presque un demi-siècle. Il faudra la mise en place d’un haut commissariat à la réintégration à Strasbourg pour aplanir les difficultés et comprendre que certaines lois Allemandes devaient être conservées car socialement plus avancées que la réglementation Française. C’est ainsi que la liberté d’association, la sécurité sociale, la chasse, la pêche, les droits de successions etc…sont toujours régis par ce que l’on appelle pudiquement « le droit local » alors qu’il s’agit bien de lois Allemandes qui de nos jours sont toujours en vigueur.

L’entre deux guerres voit se développer en Alsace-Lorraine un fort sentiment patriotique qui se traduit par la naissance de nombreuses associations, naissance favorisée par une ancienne loi Allemande. Mais un sérieux dilemme apparait car si dans les autres départements Français les soldats sont « morts pour la France » et que souvent les monuments portent en épitaphe « Aux enfants de la commune de… morts au champ d’honneur », il n’en va pas de même pour les territoires annexés dont la plupart des soldats sont morts sous l’uniforme Allemand. Et c’est ainsi qu’est née l’expression neutre « A nos morts » figurant quasiment sur tous les monuments aux morts des départements annexés.

L’histoire étant un éternel recommencement, la seconde guerre mondiale verra de nouveau cette terre de France faire partie intégrante cette fois ci du troisième Reich. L’annexion fut cependant autrement plus brutale et les incorporés de force au Reicharbeitdinst (R.A.D. ou Service du Travail Obligatoire en Français) furent nombreux. A l’issue d’une période de 6 mois, les recrues étaient ensuite versées dans des unités combattantes généralement engagées sur le front Russe. D’autres encore ont même été incorporés d’office dans des unités de Waffen SS jetant encore plus de confusion dans l’esprit des gens. Certains avaient même déjà servis dans l’armée Française de 1940 et après l’armistice étaient revenus sur leur terre natale pour servir sous un uniforme honnie.
Quant aux récalcitrants, ils devenaient des « Nacht und nebel » (nuit et brouillard) et disparaissaient sans laisser de trace tandis que leurs familles étaient déportées en Silésie ou en Prusse Orientale.

Après la guerre, ils prirent le nom de « Malgré-nous » et se battent encore aujourd’hui contre les lenteurs politiques pour tout simplement faire reconnaître leurs droits.

Voici ce qu’est cette terre d’Elsass Lothringer si chère à mon cœur et incomprise de nombreux Français de l’intérieur. J’ai souffert d’être « Un boche de l’Est » alors même que mon père, résistant patriote à titre individuel a payé de quatre ans de sa vie son attachement à la France. J’ai souffert d’être incompris dans mon identité culturelle alors que mon beau-père incorporé de force dans l’armée Allemande, déserteur lors de l’attaque du saillant de Kourst en 1943, prisonnier des Russes au tristement célèbre camp de Tambow n’a été libéré qu’en novembre 1945.

Aujourd’hui ils sont couchés pour l’éternité dans cette terre qu’ils aimaient tant. Ils sont de ces anonymes qui, ballottés par l’Histoire, ont chèrement payés le droit d’être Français.
Mais qui retiendra leurs noms à ces 20.000 Alsaciens Mosellans, morts ou portés disparus à qui aujourd’hui on inflige encore la double peine d’avoir été contraint de faire allégeance à un caporal de bohême et d’être restés aux yeux de la nation des « boches de l’Est »

Mais pour les mères, les épouses, qu’elles soient Françaises ou Alsaciennes et qui pleurent un disparu quelle est la différence ?

Très intéressant, Mel. Mais comment expliques-tu cet attachement inconditionnel aux partis de droite ?

Pour ma part, ayant commencé mes études universitaires à Dakar, je suis venu les terminer à Strasbourg. J'ai vécu 8 ans dans cette ville, et je ne m'y suis jamais plu. Jusqu'au jour où j'ai enfin trouvé l'occasion d'en partir.

Pour aujourd'hui, je suis revenu d'une rando extraordinairement belle dans la forêt de Monfort sur Risle. Je vais vous raconter.

Bonne soirée.